Les nuits de Barcelone
Et les violons de l'âme,
Le goût du vent d'automne,
La première de mes larmes,
Tout s'oublie.
Des oiseaux bariolés
Dans le ciel de Pologne,
Les cahiers d'écoliers
Et l'amour que l'on donne,
Tout s'oublie.
Les maisons où l'on vit,
Les amis de pa**age,
Le chagrin et l'ennui,
Les merveilleux nuages,
Tout s'oublie.
La pa**ion, la colère,
Les je t'aime, les adieux,
Les jours d'anniversaire,
Le désir dans nos yeux,
Tout s'oublie.
Le plus mort de mes morts
Est l'enfant que j'étais
Et demain est encore un jour à l'imparfait.
Tout s'oublie.
Les jours de solitude,
Les fous-rires, les angoisses,
Ces chemins dans le Sud
Où j'ai laissé mes traces,
Tout s'oublie.
Les victoires, les défaites,
Les plaisirs et la peur,
La chanson du poète,
Et les frissons du cœur,
Tout s'oublie.
Le plus mort de mes morts
Est l'enfant que j'étais
Et demain est encore un jour à l'imparfait.
Tout s'oublie.
Les photos de voyages,
Les avions, les bateaux,
Les hôtels de pa**age
Que je trouvais si beaux,
Tout s'oublie.
La musique d'un été,
Les instants immortels,
Les serments d'amitié,
Comme la femme la plus belle,
Tout s'oublie.
Le plus mort de mes morts
Est l'enfant que j'étais
Et demain est encore un jour à l'imparfait,
Tout s'oublie,
Tout s'oublie...