- DesDes Ma feuille est blanche, laisse-moi vider mon sac Les mots s'déclenchent, j'observe et j'constate Que rien n'change dans c'bled de loosers et étrange J'ai b'soin d'aide, d'une femme et sa douceur Les caméras nous braquent comme un sniper La poliss traque pour alimenter la peur Ne me juge pas, mon stylo à ma beu-bar J'ai des airs hostiles envers les fachos du bar Les petits deviennent grands et commencent à manquer d'respect Qu'est-ce qui leurs prend, déjà fons-dé au sh** et à la Despe Paname c'est deu-spi, tout l'monde court après les yé-bi Esquive les mauvais dièses, fini l'temps des billes Tu sens la frappe à chaque débit Ici y a pas d'débats, intelligent ou débile On s'en sort avec ses deux bras Bra**er comme un PDG, c'est seulement dans nos rêves J'veux m'sentir léger, avoir le sourire aux lèvres Triste réalité, les pieds cloués au bitume de Paname Est-ce une fatalité ? ça fume, c'est bouillant comme dans un hammam Man, y a pas d'banane, vient manger dans ma gamelle Fumer la Marijane, pa**e-moi une feuille et une Camel - Peyen Déjà 7h00 du mat, mec, au pied d'la cité Il est grand temps pour les lascars du quartier d'aller se coucher Une nuit de plus à parler de tout et de rien A oublier nos galères, a**is autour d'un gros joint Casquettes vissées sur les têtes avec les mains dans les poches A attendre un miracle pour qu'les finances soient moins moches On est tous prisonniers d'cette putain d'ville comme Niko Bellic Des rues sales et des gens seuls que l'béton enlaidit On m'a dit « Paris, ville lumière ! » sponso EDF Sauf que nous, on reste dans l'dark entourés d'SDF Petite et grande couronnes, tu vois, y a plus d'rois ici Que des bouffons d'la cour des miracles qui zonent dans les rues d'Paris On fait les trois-huit pour gagner 3francs-6sous C'est pas un bac+6 qui touchera le salaire de Zizou Et j'avoue que quand j'vois tout ça, eh bien j'constate bien Qu'on joue au chat et la souris dans cette putain d'vie de chiens J'me vois pas rester dans l'béton à niquer ma vie bêtement D'la lumière à l'obscurité, il n'y a qu'un pas et pourtant J'te cause de violences sociales et j'viole tes tympans Car la vérité fait mal quand elle s'introduit à tes dépends Pan, pan ! Ce soir, un frère de plus tombera sous les balles Sous les pavés, y a pas d'plage, en vérité, y a que dalle Même le p'tit Robert ne connait pas l'poids d'mes mots Si tu cherches à décrire mon rap, tu trouveras rien dans l'dico Et dit que : « on est pas à la hauteur comme Mimi Mathy » Moi j'te dis qu'on sait faire de grandes choses en restant scré-di - D.a.D Parle pas de grosses voitures pour un son qui pète Ça s'écoute dans des oreillettes, c'est là qu'l'effet sonore y est Installe-toi sur ton oreiller, tête sé-po, on y est 4 du mat, silence, l'oreille est Attentive à tout ce que t'entends Pas trop fort, pas la peine de faire péter l'tympan Ouïes ouvertes, redécouverte des vers qui furent un temps La façon de penser et t'relever quand tu t'en prends plein la gueule Ouais, laisse froncer les sourcils Le son agit, t'as senti qu'il faut foncer ces jours-ci
Y a les BACs, le cash à chaque fois, c'est clair Les délais donné par ces intrus, j'en pa**e des vers 'et des pas mures, tu rentres dans cet univers Où ces murs te torturent, t'donnent un regard dur d'hiver Là, t'écoutes du rap Quand t'aperçois cette goutte d'eau qui tombe dans l'égout du rat Croit moi, tu peux tout capter sur les coups d'4h du mat J'apprécie la zik différemment quand avec elle j'comate - Davodka C'est dans la merde que mes gars nagent V'là une équipe qui rappe en décalage Une prod. et c'est l'carnage Sur le beat c'est D.A.V.O.D.K.A Marre du rap actuel, à la première écoute c'est la barbe Leurs discours sont rasoirs, nous, quand on débarque tout est au poil Quand ça va mal, me d'mande pas qu'est-ce qui m'arrive Les seuls fois où ça gaze dans mon quartier, c'est quand y a des manifs Dans l'ombre s'agite, y a rien de magique, la haine de ma clique Est symptomatique donc on revendique la force de nos Bic Y a pas de comics, des phases toniques quand la rage domine J't'l'accorde, abat les porcs, c'est la devise Paris 18, frappe fort, ca**e les portes, éclate le beat J'aime les risques, c'qu'y a dans ma vie C'est pas la peine et surtout pas la joie J'fais de la rime rapide qui dépa**e les frontières Et qui ca**e les barrages de la douane Fidèle à moi, j'file pas droit Combine le texte et le flow et la voix J'mets là, la gouache, fais gaffe à toi J'nique les lois d'une justice à la noix Faire d'la prison, c'est beau ! mais la plupart s'sont trompée d'voie Faire la taule, c'est la tuile, mais y a pas d'quoi le crier sur tous les toits - L'inkonea J'pose pas qu'au printemps, mes frères ont tous un flow d'battant Poste vacant, sans contrat c'est dur de trouver l'grade manquant Prit en flag à chaque moment Qu'tu sois au fond d'la cla**e ou dans la rue A chaque faux geste d'ta part, pa**e pour un acte gênant J'suis de la mauvaise face d'l'étang, la mauvaise phase m'attend Le chômage est présent, tous en besoin d'argent J'aimerai changer d'disque c'qui m'pousse à pratiquer l'scratch Les camés s'craquent rue Myrha Les condés pa**ent et effacent leurs traces Les condés sont fasciculés en bas d'nos bâtiments Ils veulent pas qu'tu mentes, ils veulent pas qu'tu montes Regarde toi-même si tu veux pas qu'j'te montre - Dady.S On sait qu'beaucoup s'prennent pour des architectes Pendant c'temps, on l'perd pas, un p'tit texte de plus Si ça perce pas, on pousse Archimède Faut être pachyderme pour prêter une oreille Si j'sais qu't'as lu nos règles Tu vas respecter mon son, pas salir nos rêves C'est sans arrêt, dans l'sens inverse on s'vé-trou-re Pareil pour eux qui petent un câble, bourrés Volent des cables, des tourets j'suis entouré d'monnaie factice D'une sale brume qui plane Depuis qu'j'suis practice on s'tue man pour une tactique incurable Je vais péter mon câble, ici beaucoup s'doivent de rester rentable Pour une tentative, trop d'instru sont d'v'nus des tentatrices Une pièce et remballe, on s'croirait à Zanzibar J'me sens si dark, marre d'voir qu'de nos jours Les MCs s'émancipent tard