- Refrain (Kema) Les hommes n'ont plus d'conscience Et puis s'contentent de c'qu'on leur tend Ça s'compte en seconde le déclin d'la page 24 Les hommes n'ont plus d'conscience donc n'ont plus d'bon sens C'est de l'abus pourtant j'ai un béguin pour la page25 - Peyen Bienvenue page 24 de mon récit Un peuple qui crie famine avec en face une créature Que t'as pas envie de sauter à la ligne Deux mondes se côtoient sans jamais s'mélanger Des lettres noires unies à des blanches feuilles de papier glacé C'est ce mélange qui prime lit entre les lignes A 24 le stylo ne fait pas bonne mine A force de forcer du clair au foncé le fossé s'est creusé Je sais que de parler du choc des photos ça fait cliché Mais la belle Europe est souriante et s**y Elle est blanche et pure et chez ses voisins ça s'excite Faut que j'épouse la cause de la page 24 Mais à 25 j'préfére causer à l'épouse qui s'donne en spectacle Beaucoup de choses tiennent sur ces feuilles de papier Sauf qu'à la place des pages c'est des vies qui sont froissées Marque page que des fois t'aurais oublié La reliure comme un barrage impossible à pa**er Page 25 le string c'est la ficelle du métier Page 24 c'est l'sort de tout un peuple qu'est ficelé Des deux côtés de la marge on est peu vêtus Mais pas pour les même raisons : bomber son torse ou montrer son cul ? Avec le r'cul des colonnes de fait se bousculent La misère et le s**e ont toujours été à la une A la tienne si tu kiffe la 25 Mais pour l'24 j'suis peiné de n'pas avoir trouvé de vaccin 25 c'est une mineure vaccinée, 24 ce sont des mineurs intoxiqués
Les différences sont là sur deux bouts de papier Les mêmes qu'échappent aux lois et les mêmes qu'on pas pied - Refrain - Kema C'est quoi le business de l'homme pour que l'on consomme Violence et presse people, d'autres l'a**omment et d'autres qui gueulent Ce que l'Afrique perd peigne les pages d'un monotone Récit qui cohabite avec une paire de fesse dans un string J'vis la misère des croches, m'allège de fantasmes La piste est proche, près des vantards on vit une triste époque J'en chope la migraine et r'crache le goût amer d'un journal Remise en page qui me rappelle le job d'un croque-mort Assis j'vacille, j'regarde à droite ça m'fascine Avec le temps je tourne en rond mais je n'tourne pas la page Au fond c't'histoire je trouve ça si facile Aah une pub au bas juste à côté d'un reportage Qui démontre l'âme pourrie de l'espèce humaine Cet énergumène qui joue d'la haine par pur plaisir Qui s'démonte pour un domaine, pour l'espèce même Qui chaque semaine s'plante l'abdomen Par pur désir de conquête Tout sur les stars et la guerre au sommaire Les faits divers, proches défaits m'ont souvent a**ommé Le contexte lorsque les schtars ne prennent jamais sommeil Avec ses fières petites mannequines toujours au sommet Ça parle pas fils la tête ba**e dans une ba**ine Et puis mes frais d'actions d'la réflexion de toutes leurs rédactions Les mots sont salis dans leurs magazines Mais moi quand je les exploite c'est toujours avec la même pa**ion - Refrain