- Peyen Excuse-moi mon frère si je vis ma vie en prose Excuse-moi papa si je ne vois plus la vie en rose Excuse-moi maman si souvent j'te cause des tracas Eh ouais je sors de l'argent et pourtant il n'en rentre pas Excuse-moi chérie si souvent je suis distant C'est pas que j't'aime pas mais j'peux pas faire semblant J'avance sur un vélo mais c'est plus moi qui tiens le guidon La fin d'ce monde est proche tu peux demander à René Guénon Beaucoup de gens l'savent mais trop peu osent le dire Alors beaucoup s'taisent, ouais, en attendant de mourir C'est pas parce que j'écris des vers que j'dis que j'suis poète C'est pas parce que tu prêches que tu peux dire que t'es prophète Mais j'ai cette mélodie qui trotte dans ma tête Et j'vois cette putain de maladie, mec, qui traine dans ma tess' La haine, celle au nom de laquelle mes frères se font la guerre Si plus tard j'ai un gosse j'veux pas qu'il soit dans la merde, oui Ou qu'il soit amené, tu sais, à la côtoyer Avant lui j'l'ai croisée j'espère qu'il pourra l'éviter On a plus rien à perdre mais tellement d'chose à gagner En attendant qu'un jour nos rêves deviennent réalité... Un stylo et un cahier c'est tout c'que j'ai Pour te faire part de c'que j'vis sur cette planète On veut s'en sortir, mec, et pas devenir des mecs pas nets Dans cette putain de vie où chaque jour Dame folie nous guette Nous tourne en dérision on est prêt à tout sauf à perdre la raison Jeune plus trop motivé Quand l'insomnie nous prend difficile de s'mettre à rêver Pour nous les jours se suivent et bien même se ressemblent Du béton, mec, c'est c'qui fait nos grands ensembles Que l'union fa**e notre force ou qu'on s'divise pour mieux régner Je n'suis plus de ceux qui pensent que les opposés peuvent s'attirer
Atterris tu vois la jalousie nous a**ervit En faisant au jour le jour de nous des frères ennemis Embrouilles et galères vaut mieux en rire qu'en pleurer On est tous en sursis et pour nous c'est danger L'asphalte et la brique, tu vois on y a pris goût Tous ambiancés au sh**, accoutumés au dégoût Le temps avance et pas nous, on est plus épanouis La journée on dort trop et nos rêves s'évanouissent Au quotidien des galères et très peu d'émotions Si les problèmes existent pourquoi pas leurs solutions ? Peyen c'est moi mais ça pourrait être lui Maintenant dans nos tier-quar tous les mecs sont MC Respect mon HipHop et ses fondations J'baise ton rap commercial, mec, et ses fonds d'action Dans c'morceau y a ma vie ainsi que mes convictions Si t'en changes pas t'es qu'un con, alors à croire que j'en suis Vas-y qui m'aime me suive pour ves-qui les dérives Nager en eau trouble ou s'noyer dans l'eau claire On patauge et on rame ensemble sur le ter-ter C'est pour ceux qui savent pas et ceux qui savent plus C'est pour ceux qui peuvent pas et ceux qu'en peuvent plus D'subir des injustices et essuyer des abus C'est pas des salades, man, le monde est malade, man C'est pas tes sales blagues qui f'ront que nos vies, soient moins fades, man Moi et les miens on en voit de toutes les couleurs Normal ici tous mes frères sont noichs blacks ou beurs J'fais de l'humour noir et pourtant j'suis blanc Logique la vie me grise et ce depuis mon enfance T'as menti quand t'as dit qu'les loups ne se mangent pas entre eux Car chez nous, dans la vraie vie, c'est banlieue contre banlieue Au fond de mon cœur j'ai l'espoir d'entretenir la flamme celle de mon son Qui coule dans mon sang et nourrit mon âme C'est pour tous mes frères du béton d'Paname