C'est un homme qui traîne entre les deux pôles Juste une tête de loup posée sur les épaules C'est un homme qui vit sans manger personne Bien caché, de peur de la peur des loups à têtes d'hommes Change de tanière tous les deux soirs Fuit la lumière dans les rues noires Et les gardiens des enfants fous Parlaient de l'homme Parlaient de l'homme De l'homme à tête de loup Qu'il arrivait dans les villes Les nuits d'orage, qu'il Faisait ses coups Dans les égouts L'homme à tête de loup Il servait à faire des enfants dociles Des parents prudents, des filles qui sortent pas toutes seules Reconnaître un inconnu, c'est facile Il suffit de savoir de lui qu'il a une sale gueule Change de tanière le mauvais soir Un réverbère dans la rue noire Une fille qui dit "pas peur de vous Peur de l'homme Peur de l'homme De l'homme à tête de loup
Me laissez pas dans la ville La nuit, seule, tant qu'il Est pas mort, ou Sous les verrous L'homme à tête de loup A coups de pierres ou A coups de cailloux Le sortir de son trou Poser des pièges et Faut l'enfumer Faut l'affamer L'empoisonner L'enfermer dans des cages en fer Toujours allumer la lumière L'entourer d'un mur en béton Couper l'image et couper le son Je vis pas tant qu'il Est pas mort ou Sous les verrous L'homme à tête de loup." C'est un homme qui traîne entre les deux pôles Juste une tête de loup collée sur les épaules C'est un homme qui vit sans manger personne Bien caché, de peur de la peur des loups à tête d'homme Cherche une tanière, change de trottoir Quitte la lumière sans dire au revoir Et puis s'éloigne tout doux, tout doux A pas d'homme A pas d'homme D'homme à tête de loup