Les flocons volent au vent D'une belle soirée d'hiver Et jusqu'au bout des champs On sent le changement d'air Les années folles arrivent On fête la fin de la guerre Et le premier jour à vivre De ma douce grand-mère En campagne loin d' la ville Dans les foyers du rang On y entend des reels Au rythme de leurs chants Violons, accordéons Que jouent les paysans Comme une autre religion On crée le folklore d'antan Et de son allégresse Aux cloches de l'exorde Les dimanches à la messe C'est mamie qui jouait l'orgue Une femme fière Mais qui encore jeune fille Celle qui a tout pour plaire Pour qui son cœur vacille Elle croisa près de chez elle Celui qu' toutes les femmes voulaient Cet homme plus âgé qu'elle C'est lui qu'elle marierait Ce fut jour du bonheur Quand Jeannette et Gaétan Devant amis et Seigneur Devinrent leur seul amant Ils eurent du bon temps En chansons, en histoires Avec leurs cinq enfants
Avant la prière du soir Unis des liens du sang L'importance de la famille À ceux que l'on tient vraiment Mais voyant la vie fragile Car au milieu du printemps Plus malade qu'hier Une soirée sans vent Emporta mon grand-père Et tous les gens du village Au son d' l'orgue qui résonne La peine sur les visages Sachant que rien ni personne Ne lui fera oublier À ma douce mamie Cet homme qu'elle a tant aimé Et il est vrai car aujourd'hui Elle ne sait plus où elle est Elle ne sait plus qui je suis Mais toujours elle se souvient Des beaux moments de sa vie Car encore et maintenant Même par jour sombre et gris Elle demande où est Gaétan Si longtemps il sera parti Car quand tout le reste s'en va Que la mémoire nous quitte Que tout le reste s'enfuit Je vois qu'il est vrai Qu'avec le temps Non, jamais, jamais elle oublie Son plus grand amant Son seul amour Celui qu'elle a choisi Pour mari Pour mari