Vous autres compagnons qui roulez en Provence Arrachez-vous les dents et n'ayez pas de panse Bons bras pleins de courage, bon corps pour travailler Faire beaucoup d'ouvrage et jamais rien gagner Ces maudits Provençaux sont pires que le diable Nous font boire de l'eau et coucher à l'étable Mais les draps qu'ils nous donnent, mon Dieu, qu'ils sont donc gros! Ils ont servi de voiles à tous leurs vieux bateaux Ces maudits Provençaux, si dans mon pays pa**ent Je leur ca**e les os et brise leur carca**e De la peau de leur râble, j'en ferai un tambour Pour appeler le diable, qu'il vienne à leur secours
Dans la chambre d'en haut, la dame dit au maître "Compagnon mange trop, il nous ruine peut-être" Il entend ces paroles, le compagnon d'en bas Mais point ne se désole car bientôt s'en ira Le printemps va bientôt fleurir de violettes Alors, bons Provençaux, ce sera jour de fête Et dans son cœur il pense, quand printemps fleurira Fleurs de toutes nuances, compagnon partira Dès le printemps venu, tout rempli de fleurettes Donnez ce qu'il m'est dû car je veux partir maître Dans ta baraque infâme, je ne veux plus loger Mais j'emmène ta femme pour me dédommager