Laisse chanter les glottes de corbeaux
Il neige du feu dans c' morceau
Comme ce jour dernier, le jugement de l'h*mo sapiens
Amoureux des mots, mon carnaval de syllabes
Les mains propres comme Ponce Pilate
J'crois en Dieu, mes pupilles s' dilatent
DARWIN descend du singe et nous du ciel
Au bout du compte ma bouche, c'est l'arme à feu du siècle
J'écris des lignes chaotiques, dans la plume le climat d'l' Antarctique
Parfois Satan me prête son sourire angélique
Et quand j'ai les yeux qui m' picotent, j' picole
Pourquoi tu chipotes ?
Chez nous le chef c'est celui qui a le plus gros Ti-Paul
Et t'auras beau fumer la rouge en squattant le Larousse
Lyricalement tu m' verras toujours en travers de la route
L'éboueur de vos boumer, détruis les tendances
De mon tsunami, les rescapés sont des mal-entendant
Les p'tites natures se couvrent quand j'louvre
Debout sur la banquise j' les vois tous s'agenouillent
Tain pale, lyriques glacés, bonhomme de neige
Pourtant Dieu m'a sculté dans la fournaise
Ma plume a fait du ch'min, mon vécu j'trace
Jean –baptiste Poclain gratte au pique à glace
Je suis un peu de ces lascars
Un peu de l'Alaska
La folie de Lukini, le chapeau d'Harry Houdini
Avant de chanter, j'enfile mes gans d' chantier
Le fils d'un charpentier sauva le monde entier
Si tu m' connais prends ton énième gifle et tout ira mieux
Si c'est ton baptème du feu, après ce son tu chieras mieux
J'ai l' pif quand y'a une rotca, du paradis dans la votka
Pour faire l'amour à la vie y a qu'une seule potca
J'récite mes poèmes, des bouts d' moussaillons sur l' récif
Me rappelle, cette grisaille peut rendre un titan dépressif
La mort peut t'emporter vite, le cœur en porc-épic
Un nègre à la peau blanche car écorché vif
Tain pale, lyriques glacés, bonhomme de neige
Pourtant Dieu m'a sculté dans la fournaise
Ma plume a fait du ch'min, mon vécu j'trace
Jean –baptiste Poclain gratte au pique à glace