(Un jour, un des gamins du quartier a raccompagné ma mère jusqu'à la maison pour lui porter les courses, vous savez pourquoi ?) Je fixe l'heure, pris par les paresses que découd l'aiguille J'ai plus plus peur des caresses que des coups et j'suis Saoul de rêves donc j'accélère ma perdition Plus je fais la sourde oreille et plus j'altère mon audition J'ai les mains moites, face aux moues d'mon auditoire Donc dis toi qu'jai médité tous les fin-mots de mon histoire Perdu dans l'abîme, j'espère que le feu se rallume Comme celui qui perd ses dents après une percée dans la brume Car quand j'opère c'est dans le noir quand le temps est pa**é pour la fougue J'aime pas dépa**er dans la file ni me déplacer dans la foule Et puis je bra**e l'insomnie , je berce mes démons J'embra**e la rime, trace mes lignes et dresse la conclusion J'me suis caché dans mes vers à la limite de l'agoraphobie Chaque tapis planque des bouts de verre et j'fais bien gaffe aux plis Le silence s'établit Encore un 16 et j'ai tout dit Ma volonté faiblit Encore un 16 et puis j'oublie Refrain (x2): Allez viens, on effacera l'encre demain, prends ta plume un calepin et puis ton coeur au creux des mains Non je tiens trop à rendre fiers les miens Donc on se verra au quotidien mais à la croisée des chemins
Je gratte des textes recueillez les sciures Je crains et déteste ce qui me fait vaciller J'ai caché mes peines, mes pages déteignent E dalle mie penne sputo pazzie Je suis l'auteur du carnage, mettez ça sur mon casier La caresse soulage mais n'éteint pas le brasier Je n'ai plus le don de me taire Donc je décuple le temps d'écriture Compose le jour et la nuit pour faire fi de l'ennui qui ronge mon ossature Je rime toujours à chaud comme celui qui trop tôt sature Et si mes plans finissent à terre j'en suis le seul endossataire Retranché dans ma chambre et souffrant comme dans la peau d'un grabataire Les yeux pleins de projets et de peur du rejet donc autant de sûreté qu'un jeune vacataire Le vague à l'âme ça donne toujours le mal de mer Mais le cœur a ses raisons, la raison n'est qu'intérimaire Alors j'ai toujours du mal à démontrer même une bribe d'amour ou de bonté À débrider les mots, exprimer l'amour à ceux pour qui j'ai compté J'voudrais jouer mon rôle jusqu'à frôler l'excès de zèle Mais le prix d'un si haut vol est il de se brûler les ailes? Refrain (x3): Allez viens, on effacera l'encre demain, prends ta plume un calepin et puis ton coeur au creux des mains Non je tiens trop à rendre fiers les miens Donc on se verra au quotidien mais à la croisée des chemins