[Verse 1: Lunik]
Encore un soir où il pleut des plumes
De l'encre sur la pair éclate à cot jusqu'au clair de lune
La ville s'endort, s'éveillent mes muses
Leur cul dans l'cendar et leurs foutus murmures
Un diable sous la poitrine, un gryo dans la gorge
Une aura de rappeur que j'transpire par tous les pores
Tu peux me porter l'œil, pour dompter tous les sorts
Jamais tu ne souilleras ce temple qu'est mon corps
Piégé entre le réel et le rêve
... et les lumières, l'influence, l'amour parlée par nos lèvres
J'essaie d'être à l'image de ce que j'prêche
Mais c'est … les pages, la plume et la chair fraiche
Effet de serre spirituel, sécheresse ...
Je vais sans repère en quête d'idéal
Le tube cathodique enchainé à leurs cranes
Méthodiquement applique ce que dicte les mages
[Verse 2: Wojtek]
Encore un soir où il pisse des glaives
De l'encre sur la peau même poème vomisse mes rêves
Ma voix s'endort et rase les murs
Le silence est d'or comme ma foutu armure
Marteau et enclume, une fournaise dans la gorge
Un charisme animal, la bête est sortie de sa forge
A l'aide de quelques feuilles et quelques métaphores
J'ai métamorphosé ma caverne en un château fort
Piégé entre la matière et l'esprit, les éléments s'impriment
Mais le cœur à beau prier, il crie au crime
J'essaie d'être à la hauteur de mes lettres
Mais dérapage, c'est mort il faut bien l'admettre
Sortilège et rituel, autel et piédestal
Un stylo et une aurore boréale
Nombre de géants j'ai dû m'habituer
J'crois tout simplement à me laisser manipuler