Ne cherche pas midi à quatorze heures, t'y perdrais ta pause repas Les journées sont vides sauf le soir quand ma prose repars Echouer comme turfiste misant tout sur un tocard Rêver de changer la face du monde avec un gros c**ard J'aime la vie, les bouquins et les rapports intimes J'ai beau m'acharner dans l'rap je demeure auteur infime Un semeur de fleurs arides, mon jardin d'Éden est dead Et des décennies m'élèvent, vise le saint du ciel et l'tète Salut tes gosses de ma part, ils n'paieront pas ma r'traite Mais vieilliront encore plus mal qu'un intégral Star Trek Ce monde est malsain, pervers dans une aire de jeu Tricard comme une mère cinquantenaire dans un concert de jeunes Elémentaire si l'école est morte et les taules débordent Les cerveaux déconnent d'ici qu'les médiocres décollent Les médias rigolent, dixit la France libertaire Continue d'voter pour ta République totalitaire C'est con à dire, mais l'hypocrite appâte L'Homme est un animal politique qui traine la patte
Pour ma part, j'n'ai qu'des satanés rimes par rafales Signe la pétition, jet d'pierre comme Ya**er Arafat Cool: j'éteins ma télé et puis j'me sens vivant Réduis le réel à quelques traits #PietMondrian Mon ouvrage, au fond, n'est qu'un acronyme J'suis p't'êt'e un bon rappeur mais un meilleur anonyme Vot' progrès n'est plus qu'une idée mitée Vieux tapin dans un programme de télé-réalité J'attends la rame suivante et d'ici qu'elle se pointe J'déprime comme un soûlard d'ici qu'il se pinte Le cynisme est inutile mais c'est un vieux réflexe Du coup mes propos ont du grain et l'épiderme épaisse Yo, l'époque n'est plus qu'une mythomane aphone La fin du monde dans chaque application de ton iPhone Laisse le suicide social aux jeunes bourgeois en mal de drame Frustré comme un satyriasis en manque de dame Mes congénères s'arrosent l'essence et payent le jerrican Ils tiennent les murs, mais pas du bon côté #Jéricho