[Couplet 1]
J'avale des rues au p'tit déj', donc déboule au stud' le ventre plein
Les mois difficiles, je n'suis qu'un homme affamé entre plein
J'ai des diplômes sur mon CV, c'est con, je présente bien
Mais j'les emmerde, décapsule une bière à l'entretien
Rien à foutre, j'irai squatter un banc au parc
Écrirai un poème sur la volonté d's'tirer autre part
Heureux dans la tourmente, ça t'fait marrer ou pas ?
Moi si, mais suis-je taré ou pas ?
J'dirais qu'c'est vous, les fous, avec vos promotions
Vos grosses Berlines en ville pour compenser vos sécheresses d'émotions
La vie, c'est pas une pub pour ton iPad en slow-motion
Fréquenter les clubs ne t'évitera pas la commotion
J'me suis promis de réussir, j'avais croisé les doigts
Cool, plutôt que faire un vœu, j'irai toiser l'étoile
Et puis froisser les voiles, ensuite tracer des voies
Dédicacer les miens en attendant d'pa**er les voir
Et c'est un fait, tout cela n'est qu'temporaire
Je vis, j'écris, je ris, je vise mieux que les tranches horaires
J'ignore l'époque, mon pote, comment ça ?
J'ai ma lumière intérieure, donc je sais voir dans l'noir comme mon chat
[Couplet 2]
J'brise la coquille d'un œuf mal cuit sur le zinc d'une aube
Le temps n'est qu'un mari jouissant sur le sein d'une autre
Savent-ils qu'il y a des vies derrière les comptes courants ?
Barre à mine entre les mâchoires d'un monde mourant
J'écrase un doute de l'index et puis entrouvre la fenêtre
Agonie en pince-cravate sur fond de Ca**e Noisette
La vie existe, j'ai un livre à peindre
L'histoire défile en ruine, tagué derrière la vitre d'un train
Et puis ils gorgent les sales cous
Enterrer le cœur du problème, écorche les atouts
Rien à cirer, comme un cul-de-jatte, je fais d'un vide un track
Pense à bien briser ce qu'ils t'ont dit de conserver intact
Lève mon hibiki et trinque, rêveur
Mais mon oreille interne nage moins bien la bra**e qu'les leurs
Mes drames trouveront l'appart' désert quand ils rentreront
Pendant qu'mon fils pousse sous la peau d'un ventre rond