[Couplet 1 : Loxley]
La pleine lune me glace le sang, me donne des frissons
Au volant de ma seule amie, devant moi
La route est encore longue, j'ouvre la boite à gants
Un coup de tonnerre retentit comme si le monde
Était pris d'un coup de couteau dans le ventre
L'odeur des pots d'échappements se mêlent aux mœurs
La ville endormie veille sous le soleil blanc de minuit trente
J'ai déserté mon lit, ma chambre d'auberge
De toute façon, rien ne pourra plus troubler mon sommeil
L'atmosphère est dense, je dois me remplir le gosier
Je rêve d'un festin d'opulence quand je clos les yeux
J'ai le potentiel du colosse de Rhodes
Un brin de force, un peu de folie aussi
Quelques chances de croquer dans la pomme
Dès l'aube, j'ai trempé mon croissant dans l'eau de vie
C'était une mauvaise idée
Mais vos histoires donnent envie de vomir
Je ne paierai pas vos courriers
J'ai mis tout mes billets dans un Levi Strauss
Et dans une paire de souliers
Ma ville, mes textes, et me reste-t-il du temps ?
Avant de parler, j'adorais déjà le goût du sample
Dans mon antre perdue, ma ville
Mes textes et ce temps de merde
Je reste près du centre de mes idées
Je cultive certaines de mes vertus
[Couplet 2 : Swing]
Ce soir, je m'éloigne du dédale de la capitale
Ce n'est pas une fuite, mais une course vers un idéal
Pâle faciès, stress et tristesse
Ne me quittant que les soirs d'ivresse
J'ai décidé de changer d'air
Mon image péculaire se restaure à vitesse grand V
Dès que j'accélère et que je vois le paysage défiler
C'était nécessaire, je commençais à étouffer
Des gens deads pour que d'autres puissent gaspiller
C'est grave, mais comme d'hab, bah, les médias vont maquiller
C'est comme une dette dont je devrais m'acquitter tôt ou tard
Je me barre, tout ça ne peut plus continuer
[Couplet 3 : Primero]
Un casque jaune sur le pento, quelques maçons restent au pub
Siphonner des bières avec des tickets restos chiffonnés
Simultanément, les ascenseurs dévalent sous les penthouses
Dépose les valets au royaume des Quarante-Heures
Flasque dans la boite à gant j'ai prévenu mon taff
J'ai plus de temps à gaspiller
Pour la couleur d'une brosse à dent
Et chaque année, l'usine est pleine à craquer
Dame usée, marre d'avaler leurs salades, las, je pa**e le temps
Je sors le prison qu'au moment de la sonnerie
Je veux m'en aller, rouler sans le rouge
Tourne la page avant que ma colère ne s'amplifie
Comme seul au monde, je m'affranchis
De mes jours de boulot dans le centre
Le cœur des hommes est surprenant, où est l'honneur ?
Je navigue en berline, elle me promène dans des villes étranges
J'aime regarder la nuit, attendre l'aube
Ma course bat son plein, je roule après l'étoile polaire
[Outro : Swing] x4
Ma ville, mes textes et mon temps
Avant de parler, j'adorais déjà le goût du sample...