Nous sommes tous deux, gens de la campagne
Nique ta vache ! Foutre Dieu et Sacrée flûte ! Mince !
Et comme un malheur, souvent d'un autre s'accompagne
Avouons que nous sommes, et c'est un comble, de la province !
Forts conscients du tort que nous cause une telle tare
L'un de nous deux, et du reste, je ne sais plus lequel
Proposa que pour enrichir notre savoir
On s'en aille un jour visiter Paris la belle !
Hé ! Les gars ouvrez grands vos oreilles et vos billes
Pensez à tout ce qu'on ignore, à tout ce qu'on suppute
Voici la vérité sur la vie à la grand'ville
Et l'occasion rêvée d'enfin faire un tour aux putes !
(- Ho bein moi j'aurais préféré un tour à la FNAC...
-On ira aux putes ! )
On a pris le métro, pris le Trocadéro
Et pas trop l'apéro : les prix sont un peu trop gros !
Et quand on a ressenti une 'tite soif, une 'tite faim
On est allé s'restaurer au cinéma Gaumont du coin
Et… Là… (tic tac tic tac)
Vlan ! un attentat !
Vas-y prends ça dans les dents
Dans les couilles et sur les pieds
Dans la gueule et sur les doigts ! (et sur les doigts !)
Et… Hop !
Voilà un ministre !
Il constate le sinistre
Il dit qu'il est sur une piste
Qui pourrait bien être terroriste ! (Si ça se trouve !)
A-lors… Alors… alors-alors…
Voilà la télé
Le ministre va parler :
« La France, lalala lala… »
(Et blablabla !)
Puis plan… serré sur sa gueule
Il condamne le crime aveugle
Et regrette une fois encore
Qu'des êtres innocents soient morts ! (Pâté de porc !)
Mais, j'parie que dans sa tête
Il s'dit qu's'il est un jour possible
Que les bombes choisissent mieux leur cible
Il aimerait mieux être à la retraite
Et… là… (tic tac tic tac)
Vlan un attentat !
Vas-y prend ça dans les dents
Dans les couilles et sur les pieds
Dans la gueule et sur les doigts !
Ouh ça fait mal… Ouh ça fait mal… Ouh ça fait mal…
Mal, mal, mal, mal...