Marie, prends ton temps
sache que j'attends
et que rien ne nous presse
rien d'important
alors, Marie, prends ton temps
d'hivers en printemps
je serai ton gardien
ton espèce
ton seul habitant
Marie, ma douce, mon enfant
je comprends que tu veuilles attendre encore
le monde est parfois si griffant
qu'y jeter le fruit de son corps
est une sérieuse affaire
aussi, laissons les années faire
Marie, prends ton temps
puisque je t'attends
et que ton éclat
mon ivresse,
se moque bien du temps
Marie, ma douce, mon enfant
je sais qu'il te faut de l'argent, encore
que tu trouverais étouffant
de vivre auprès de moi, d'accord
si c'est le prix de ta jeunesse
que Dieu bénisse ta sagesse
je sais que tu as rendez-vous
que tes minutes comptent plus que l'or
aussi, pour ce moment si doux
merci, Marie, merci encore
après tout, il y a dix-huit ans
moi, je n'en espérais pas tant
Marie, prends ton temps
toujours souviens t'en
puisque rien
ne nous presse
rien d'important
Marie, prends ton temps
d'hivers en printemps
mes sentiments
à ton adresse
sont si résistants
Marie, prends ton temps...