paroles: Jean-Paul Ferrec, musique: Jacques Bouilliol
Les anciens nous parlaient avec quelques regrets du vieux Brest d'avant-guerre,
celui des vieilles ruelles, des quartiers d'caractère quand la ville était belle
avec ses hautes murailles et son port enfumé, le grand pont qui tournait.
C'est vrai qu'on a l'béton, la froidure des façades et les rues pleines de vent!
Refrain: Mais la gouaille brestoise, le parler et l'accent,
et la chaleur humaine qu'on partage en chansons.
Les anciens nous parlaient avec quelques regrets du bon temps d' l'arsenal,
du temps de Brest la rouge quand les poings se levaient, la misère qui régnait.
Et l'on avait du mal à remplir sa gamelle malgré tous les chantiers.
L'arsenal est bien mal, on n'y fait plus d'bateaux, faudrait qu'on s'bouge les os!
Les anciens nous parlaient avec quelques regrets du bon temps d'la marine,
des pompons des marins, des casquettes et galons des officiers fringants
qui f'saient sourire les filles dans les petits bistrots, les bars à matelots.
On en voit d'moins en moins et aujourd'hui les filles peuvent prendre un commandement!
Les anciens nous parlaient avec quelques regrets des chansons du vieux temps,
d' Ansquer, de MacOrlan ou de Jean Quéméneur, de Fanny d'Laninon,
du grand Jim Sévellec, de Monsieur Jacques Prévert et puis de Pierre Péron.
Aujourd'hui les artistes s'appellent Manu, Miossec, Matmatah, les Goristes...
Le pa**é hante encore nos rues et nos quartiers venteux et bétonnés
et les anciens revoient leur jeunesse tourmentée comme une belle épopée,
faisant fi des souffrances, des torrents de malheur et de la pauvreté.
Mais il y a les gens, les tits zefs, les yannicks et la vue sur la rade
qu'est la plus belle du monde...