paroles et musique: Henry Girou
C'est dans la rue “col vert” que se trouve notre poulailler,
élevage exemplaire qui est implanté au cœur de la cité.
Ils sont nourris au grain, ils revêtent une superbe livrée,
sont toujours plein d'entrain, le regard vif, le bec acéré.
Nos poulets sont alertes, élégants, distingués et affichent une belle prestance,
ils se sont fait une spécialité dans la danse et la contredanse.
Deux par deux, l'air méchant, dans la ba**e cour ils sont là pour traquer la canaille,
mais trop arrogants, hélas ces gros balourds n'effrayent que les autres volailles.
Refrain: Il n'est pas de Challans, il n'est pas de Loué,
il n'est pas bressan, il n'est pas landais.
Mais d'où est-ce qu'il sort? Mais d'où est-ce qu'il vient ce drôle de poulet?
C'est le poulet de Brest, c'est un poulet au ramage merveilleux,
bien rougeaud de la crête, élégant dans son plumage bleu,
charnu des sot-l'y-laisse, court sur ses pattes, le croupion avenant,
c'est le seul de l'espèce qui ne fait pas ses besoins en marchant.
Mais le poulet de Brest a des défauts, il ne sait pas voler,
il est très indigeste et ne comprend qu'au premier degré.
Quand il est en colère, il bat des ailes et, fier sur ses ergots,
lance à la terre entière son cri terrible le cocorikro (bis)
Ils remuent, gesticulent, bra**ent de l'air, sont toujours grognons,
y en a sans testicules, les pires d'entre eux ce sont les chapons.
Leur chef c'est Coqsarki, le nabot-léon de tous les poulets,
un ratouss de Paris qui gueule comme un veau sur son tas de fumier.
Coquelet mégalo il pousse nos poulets, leur remonte les bretelles et les stresse,
alors ces lourdauds qui en sont priés, à tout vent viennent nous botter les fesses.
Malheurs aux volailles sortant de l'abreuvoir, aux pintades éprises de vitesse,
aux oies en ripaille, aux poules sur les trottoirs, aux dindons glougloutant leur ivresse.
Refrain
Charité bien ordonnée, dit le dicton, commence par soi-même,
voilà donc nos poulets mis d'autorité à l'eau claire, en carême.
A peine sont-ils guéris de l'épidémie de «l'agrippe-ta-bière»
que venant de l'Asie pointe la pandémie de la grippe aviaire.
Soucieux du danger les vétos inquiets envisagent des solutions drastiques,
fermer les poulaillers, consigner les poulets, voire l'abattage systématique.
Bien qu'on les aime pas, qu'on subisse leur loi, il faut les vacciner en urgence
et dans ce vaccin là ajouter, pourquoi pas, un soupçon, un brin d'intelligence.
Refrain
A Kéliverzan, à Ponta, au Landais, à Kérigonan, Saint Martin ou Lambé
qui nous ca**e les noix? Qui joue les petits rois? C'est le poulet brestois!