Le matin quand je m'y lève J'y mets la main sur le cou Sur le cou de ma bouteille Je lui fais faire un gueglou Ma femme elle jure et tempête Quand je veux la caresser Et elle a beau faire la sévère Je ne peux m'en empêcher Oh ! ma femme si tu m'y grondes J'abandonnerai le logis De la cave la plus profonde J'y ferai dresser mon lit Un tonneau sera ma table D'où je prendrai mes repas Et ma charmante carafe Elle ne m'abandonnera pas Si je meurs que l'on m'enterre Dans la cave où est le vin Les deux pieds contre la muraille
Et la tête sous le robin S'il en tombe quelques gouttes Ça m' rafraîchira le teint Si le tonneau se débouche J'en boirai jusqu'à la fin Les quatre hommes les plus ivrognes Porteront les coins du drap Le meilleur de ces ivrognes Chantera mon libera Au bout de la quarantaine Cent z'ivrognes ils m'ont promis Et ils boiront la ta**e pleine Avec tous mes bons amis Se disant les uns les autres En se mettant à genoux Boira-t-il dans l'autre monde Comme il a bu parmi nous ?