Mammifère plantigrade
Sans laisse et sans collier
Un jeune blaireau en rade
A quitté son terrier
Trop tenté par la drague
Il quitte la fille qu'il aime
En direction de Prague
Pour une vie de bohème
Humaniste pervers
Quoique un peu misogyne
Il parcourt la terre
Tel Moravagine
Un soir en pava
En instance de départ
Il rencontre Katrina
La fille du chef de gare
Deux, trois pivots bien fraîches
Détendent l'atmosphère
Au départ un peu sèche
Katrina se libère
Pour une histoire de cœur
La jeune fille fond en pleurs
On sait que malheureuses
Les filles sont généreuses
Tout en séchant ses larmes,
Katrina relève la tête
Et use de tout son charme
Pour capturer la bête
Elle joue donc avec zèle
Du plus beau des appots
Le cri de la blairelle
En mal de blaireau
Avec le savoir-faire
Des paysannes moraves
Au pied du pauvre blair
Elle fixe ses entraves.
Laisse tomber l'éphémère
Des amours de pa**age
Des instincts libertaires
Et des désirs volages
Pourquoi partir plus loin
Pour un pseudo ailleurs
Alors que clé en main
Je t'offre le bonheur
Oublie ta mise en scène
Apprenti baroudeur
En échange je t'enchaîne
Au jaseron de mon cœur
Mais soudain …
Brusquement la donzelle
Sursaute de frayeur
Entendant derrière elle
La voix de son géniteur
Le train pour Budapest
Annonce le haut-parleur
Partira du quai 7
Dans moins d'une demi-heure
Plus rapide que l'éclair
Le blaireau en profite
Pour sortir de ses fers
Et pour prendre la fuite
Dans le train qui le mène
Vers les plaines Maggiar
Blaireau oublie sans peine
La fille du chef de gare
Tu défends vaillamment
L'ordre des carna**iers
Et à ton panache blanc
Nous nous sommes rallier
Mais nous ne prendrons pas les armes
Pour te faire triompher
Nos guitares et le charme
Remplaceront l'épée