Je vois le rôle, qu'on nous force à jouer
L'identité sans faille où nous sommes enfermés
Le peu de place qu'il nous reste
Ce qu'il en reste, après quelques années
Je vois la panique s'emparer des plus pressés
Je vois le loup devenir simple chien
Je vois les loups, finir comme des chiens
Je vois la place qu'il n'y a pas pour un doute
Je vois mon cœur, cogner au ciel
Appeler mon étoile, dans la nuit supplier
Monter en spirale, retomber comme une pierre
Et virer au larsen, sans pouvoir s'apaiser
Je me vois moi, qui voulais tout donner
Je me vois moi, prêt à tout pardonner
Je vois ma foi, prête à tout enflammer
Je vois le rail, dont on ne peut dévier
Je vois aussi en rêve, des pays colorés
Je vois la lumière, des villes du monde entier
De lointaines montagnes, un tapis de nuages
Et le soleil, le ciel, les étoiles qui veillent
Je vois mes pairs, les actions qu'ils ont menées
Je vois mes frères naviguer et chavirer
Conquérir le bonheur et le voir s'envoler
Je vois le mal qui se cache dans la peur
Je vois les politiques, s'exprimer en public
Je vois les enjeux, les carrières qu'ils se fixent
Leurs discours télé, les vies qu'ils sacrifient
Je vois le mensonge, nous dicter nos valeurs
Je vois aussi en rêve, des pays colorés
Je vois la lumière, des villes du monde entier
De lointaines montagnes, un tapis de nuages
Et le soleil, le ciel, des étoiles qui veillent
Je vois aussi en rêve, des pays colorés
Je vois la lumière, des villes du monde entier
De lointaines montagnes, un tapis de nuages
Et le soleil, le ciel, des étoiles qui veillent