T'as qu'à la voir la frime à ton lit le matin
Quand tu te prends pour qui, quand tu te trouves bien
T'as qu'à la voir la frime au milieu de la rue
Lorsque tu te regardes au fond d'une vitrine
Quand tu te prends pour qui
T'as qu'à la voir la frime sur ta moto d'un soir
Quand tu vas à Rungis pour te vendre pas cher
À la mort qui radine avec son grand panier
T'as qu'à la voir la frime, alors tu ressuscites
Avec les yeux glacés et tu te prends pour qui
T'as qu'à la voir la frime au creux de ta moitié
Quand tu te coupes à cœur de peur de n' rien avoir
Qu'un semblant de pâleur devant l'éternité
Qui ne dure qu'un temps, le temps de te laver
Et d'aller te farcir un morceau de ton temps,
De ce temps qui te reste à glander des soucis
Comme les fleurs pareilles aux fleurs de tes vingt ans
T'as qu'à la voir la frime
Et ça n' coûte rien !
T'as qu'à la voir la frime qui se met dans ton lit
Quand tu te prends pour qui, quand tu te trouves bien
T'as qu'à la voir la frime au milieu de la nuit
Lorsque tu la regardes quand ça vient de finir
Quand elle se prend pour qui
T'as qu'à la voir la frime en sortant de l'hôtel
Où t'as fumé qu'une clope qu'on t'a vendue pas cher
Quand la Mort te fait jouir rien qu'à y respirer
T'as qu'à la voir la frime alors à Amsterdam
Au bras d'un vieux pavot avec les yeux bridés
T'as qu'à la voir la frime au creux de ta psycho
Quand tu te piques, on dit "jusqu'à s'overdoser",
Quand le semblant te semble un bout d'éternité
Qui ne dure qu'un temps, le temps d'outrepa**er
À marée galaxique où l'univers pavé
Te reprend dans ses chiffres et te montre du doigt
Dans une statistique, c'est le moins qu'on te doit
Pour te montrer la frime
Et toi, tu ne vois plus rien