[Philippe] C'est de mieux en mieux, regarde nos putains d'banlieues Les vieux s'cachent, les jeunes saccagent et foutent le feu Ça sent le pneu qui crame, ça sent le jeune qui rame Y a que des crânes chauves, y'a quelque chose qui se trame autour de Paname Si c'est comme Mé-ha, j'ai plus que ça à faire J'attends que tout le monde me téma avant de foutre ma deu-mère J'ai le feu vert, carte blanche S'il faut je vole mais j'fais pas la manche Pour ne pas finir entre quatre planches Voilà, j'vais pas me rendre, je préfère délier les langues Faire parler les bavards avant qu'on ne les pende Y a trop à apprendre, mais qui nous place des œillères ? Éteins cette putain de télé, t'y verras sûrement plus clair Où je me place ? En marge de c'qu'on nous offre Et si un jour je bra**e, c'est pas pour gonfler leur coffre Je me ca**e, j'débarra**e le plancher La banque de France peut me ficher Pour l'instant je suis creux et comme les blés je suis fauché [Ekoué] 1.9.9.8., putain comment ça pa**e vite ! Un an déjà, en tout cas ça nous rajeunit pas Mais bon la suite, tu connais ou tu la découvres Avec ce deuxième volet, toi qui suis l'évolution de près T'sais quoi ? Si pour faire de la maille faut jouer le bouffon, le cobaye La grosse tapette ou la grosse racaille On a vite fait de voir qui d'entre nous s'égare de trop Et c'est les mêmes bâtards qui font du fric sur notre dos Du torchon d'hebdomadaire pour jeunes en mal de clichés Aux putes de journaleux qui cherchent l'erreur pour nous ca**er Au contraire, s'écarter des lumières des projecteurs Pour mieux comprendre qui fait quoi Et en temps et en heure à qui ça revient de droit C'est tout, et c'est déjà beaucoup, ça demande du taff De parler en son nom et de mettre des baffes Tant que le fond sonne vrai et que la forme y est, à toi de voir si ça tue Et même si le reste après ça nous regarde plus Autant de bruit avec si peu de moyens suffisent Pour tégra le plus possible ceux qui ont mais n'ont rien à foutre dans c'biz Sinon, s'rendre à l'évidence sans nous mettre la pression Ou laisse les clefs de la boutique dans la boîte à lettres de tonton C'est ça : s'servir de ce qui est construit Réinvestir dans ce qu'ils nous ont laissé
En ce qui m'concerne, moi J'empoisonne l'instru quel qu'il soit Sur n'importe lequel je te suis mais pas avec n'importe quoi [Refrain] Les perdants ont une voix et ils s'en servent La Rumeur en fera chier des pendules à ceux que ça énerve [Mourad] Viens dans mon quartier, là où les blocs s'abîment Un sentiment de délaissement pesant qui s'imprime Dans un enchaînement qui tend à foutre en l'air une cité Les concernés sont sourds, ne veulent rien faire, laissent traîner Les questions sont posées seulement si la dégradation est trop visible Quelles sont les causes de la contagion ? Humeur sale, le je-m'en-foutisme s'attaque au milieu Grave ses stigmates sur les murs et les poubelles en feu Gratter les fonds d'tiroirs, c'est pas mon keu-tru Partage du fleuz, boulot, ne pas avoir une vie trop re-du En fait, c'est tout vu khoya, c'est ça ou finir par voir le moisi ronger la ville Wakha ! S'extirper du carcan qui inconsciemment se construit Pas de vérité, le mensonge n'est pas ailleurs mais ici Une anesthésie locale peut-être souhaitée Ne rien voir, mais la fange tâche et crève les yeux Général foutoir [Hamé] Un vautour frappe tous les jours à la porte Les bols de soupe s'exportent À l'heure où trop de putes jouent la carte de l'a**imilation Où il reste de bon ton de susurrer de pauvres rimes foireuses au micro Quand des bâtards a**ermentés nous tirent en groupe dans le dos Puisque nos semelles trempent dans le bourbier Pas question qu'à la clef on ne leur fa**e pas profiter de ces odeurs De puanteurs, viens renifler du côté de La Rumeur Ça empeste les dépotoirs d'France Où s'déchaîne son arrogance Ou ses chars chargés d'immondices déversés sur nos gueules Et le vice qui anime ces opérations de lynchage Ont eu cet avantage de nous découvrir très tôt son vrai visage J'te promets, y a tout à balancer Irriter la trachée artère des mensonges qu'ils bâtissent Comme un méchant mégot de Gitane maïs Mais pourvu qu'me version plébéienne reste entière Mais pourvu qu'on puisse immortaliser ça à des milliers d'exemplaires [Refrain] Les perdants ont une voix et ils s'en servent La Rumeur en fera chier des pendules à ceux que ça énerve