Il se trame sous le pli des branches au printemps De jolis drames que les rires endimanchent De rondes larmes ondulant sur les joues d'enfant Au regard d'un ballon filant de rebonds libres en l'étang Où tanguent flemmardes les coques au bois craquelant des barques dérivant Les rames ballantes, en clapotis nonchalants Puis il y a du soleil Tout le monde est content On est au pays des merveilles Je parierai que les oiseaux chantent Je n'ai pas soif de revanche Je bois ton vin douce France Mais qu'ils sont vains mes Dimanches Pour lucarne la romance de murs à perte de songes Pour vue des cubes d'éponge plombés d'eau noir En la pénombre, au long des cités-dortoirs S'il suffisait de noms fleuris D'un doux sirop dans l'eau de la pluie Montplaisir ou Mantes-La-Jolie Tous les Chemin vert seraient jardins faits de fruits divers Même s'il reste Doisneau Même s'il reste Prévert Même s'il reste l'oiseau Il émigre au froid de l'hiver Quand moi je saute dans le RER Il plane sur les parquets des rondes blanches
Des tourniquets faits de jupons et de main sur les hanches Des flonflons, des refrains gais, des orobanches Que sont les amants pivotant, lentes toupies sur les planches Et les corps se serrant, les cœurs qui s'épanchent Aux langueurs des violons du vent, aux langues déliées Des violentes ardeurs des chants qu'on reprend en chœur Dans un grand élan de bonheur! A s'en péter les tympans J'ai parfois faim de revanche J'ai tant nourri d'espérances Tant ils sont froids mes Dimanches Pour lucarne l'indolence car les desseins des poètes Ne sont pas tiens architecte qui dépeint les centres de vie Aux liens des devis qu'on nous prête S'il suffisait de noms fleuris Pour que soit beau le récit de la vie Montplaisir ou Mantes-La-Jolie Tous les Chemin vert seraient jardins faits de fruits divers Même s'il reste Doisneau Même s'il reste Prévert Je reste en mon îlot Venez me voir, c'est tellement beau Il ne manque que la mer Il ne manque que la mer Et un peu d'intérêt