Définitivement mon rap reste ferme
[Couplet 1 : Cesko]
C'est encore avec une plume trempée dans les galères de c'monde
Que j'viens prêcher un certain respect pour le bordel
Comme un coup d'batte sur la belle porcelaine de grand-mère
Comme un doigt qui s'lève dans la cla**e en criant nique ta mère !
Mais que veux-tu on n'se refait malgré toutes ces années
Les mêmes réflexes ou mêmes pressions qui donnent les mêmes sujets
Toujours pas retrouvé le sourire et encore moins l'envie
La lucidité me pousse à prendre un air plutôt grave
Et puis regarder en face quoi, c'est faire partie des braves
Le temps qui coule n'a pas d'emprise sur chacun de mes constats
Le long de mes voyages je vois toute l'ampleur des dégâts
Les frontières n'arrêtent même plus les tentacules économiques
Je sais que pour certains, à l'usure les colères s'ta**ent
Mais pour d'autres c'est l'inverse, l'étincelle se transforme en flammes
Difficile de parler d'autre chose quand tout tourne autour
D'un billet qui peu à peu momifie chacun des hommes
Comment ignorer les chaos et ceux qui s'pètent le dos
Ceux qui font la queue aux a**edics avec les yeux dans l'vide
Les esclaves du Qatar et les [?] de Delhi
Et les encens qui fument malgré la cra**e des bidonvilles
Alors que les uns indifférents à c'monde qui s'barre en couilles
Restent tranquilles, s'la mettent en veilleuse quand d'autres se mouillent
On garde la position du tireur couché
Alors tu sais mes idées noires, ne vient pas les broncher
Tu sais déjà c'que j'pense de la musique de bringue
Pas d'bling-bling dans mon rap d'homme
Que des lyrics qui font bang bang !
Dans ce climat d'insouciance je connais mon rôle
Et puis ça serait dommage de changer notre fusil d'épaule
Car quand la droite gangrène l'Europe c'est là que tout commence
Sans dire pour autant qu'la gauche a fait danser la France
Va falloir plus de gens qui tapent du poing sur la table
Des playlist et dans les bacs et jusque dans les salles
Ca nous changera des discours minables de girouettes
Qui un coup disent de voter puis te servent de la zik sans tête
Chez nous y'a des valeurs qui n'changent pas avec le temps
Des Barillets au Kromozom, ça reste les mêmes chants
[Refrain x2]
Définitivement mon rap reste ferme
Invariablement les mots restent les mêmes
Notre son a pris de l'affaire, confirmé dans certains thèmes
Franc-parler, politique, c'est comme ça qu'notre zik on l'aime
[Couplet 2 : Cesko]
Si demain le monde changeait alors moi j'arrêterais de rapper
Mais l'heure n'en est pas là alors on continu de mixer
De scratcher, de programmer, d'écrire et de tourner
S'péter les yeux devant l'écran, s'niquer les doigts sur le vinyle
C'est notre contribution au patrimoine de l'Humanité
Quelques secondes de pera, quelques décibels de voix
Pour rompre les silences qui font danser les dirigeants
Car c'est quand le peuple se tait que l'oppression se fraie un chemin
En fait je n'attends rien d'autre que d'attiser les colères
Et j'lève mon verre à ceux qui pour ça m'regardent de travers
On fredonne des mélodies nourries au sang chaud
Un rap sorti du brasier qui consume le drapeau
La France est d'jà à terre, tacle-les bien des fois
Même si pour l'heure les hommes d'état se plaisent à garder la foi
Et certains bercés à l'illusion qu'acheter c'est exister
S'divertissent et consomment croyant qu'c'est ça la liberté
Mais le mal a pris d'l'hémisphère sud aux quartiers de Paris
Des ghettos, d'la province, à ceux qui ne croient plus dans l'pays
C'est très inspiré que je squatte la planète
Et sur ces gouttes d'essence, je dépose une allumette
Je serais toute ma vie porteur du mauvais chromosome
Et être un homme c'est d'accepter de parler de la zone
De dire quand ça va mal et d'écouter les larmes
A l'heure où certains détalent et abandonnent ce combat
D'autres campent sur l'idée que c'monde a besoin de soldats
Et j'en suis, c'est ma vie, ma foi et mon pera
[Refrain x3]
Définitivement mon rap reste ferme
Invariablement les mots restent les mêmes
Notre son a pris de l'affaire, confirmé dans certains thèmes
Franc-parler, politique, c'est comme ça qu'notre zik on l'aime
Définitivement mon rap reste ferme
Invariablement les mots restent les mêmes
Voir loin et clair, ne rien lâcher de sa vie
A un gouvernement, une femme ou a une industrie
La mettre au profit des cris du peuple démuni
Car ce n'est qu'ensemble que les hommes peuvent savourer la vie