À nos pères en sursis, à nos mères combattantes À nos guerres utiles, aux alliances, aux ententes À l'histoire qui échoue sur une côte d'Adam Aux mensonges de confort, à l'amour, à Satan À la fin qui insiste, à chaque pas de travers À cette fin qui résiste sous le poids du mystère Aux mystiques, aux croyants, aux scientifiques amants Et aux restes qui trainent dans les jardins d'enfants. Au seul frère qu'il me reste Au seul frère lui restant Aux bombes sur Paris À la mort évidemment. Du détroit de Messine à la seule rue de Grandchamp Peu importe les signes et les artifices du temps On attend là. À ces dieux, aux damnés, qui ne laissent que le vide Assa**ins, suicidés, à ceux là qui décident Au néant qui séduit comme le parfum des flammes Qui caressèrent Waco et léchèrent Pompeï Du détroit de Messine jusqu'aux rues de Paname
Sous les balles de Mesrine, dans une bulle d'hôpital Qu'importe le flacon du seul frère me restant Qu'importe le poison, à la mort évidemment. Du détroit de Messine à la seule rue de Grandchamp Peu importe les cygnes et les artifices de leur chants On attend là. Pas de rappel possible à la fin de l'attente Mais avant le silence des sirènes rugissantes Il faudra bien s'y faire, peut-être même en rire Un de nous deux verra son dernier frère mourir. Du détroit de Messine aux fossés de Grandchamp Du destin de David à celui des a**aillants Peu importe l'envie, peu importe le temps Peu importe l'ennui, peu importe le sang. Du destin d'une messine sous la terreur du tranchant Aux humeurs a**a**ines du plus nobles des tyrans Peu importent les cris, peu importe le vent Peu importe la mort, la mort évidemment.