Si je n'aimais que toi en toi
Je guérirais de ton visage
Je guérirais bien de ta voix
Qui m'émeut comme lorsque l'on voit
Dans le nocturne paysage
La lune énigmatique et sage
Qui nous étonne chaque fois
Si c'était toi par qui je rêve
Toi vraiment seul, toi seulement
J'observerais tranquillement
Ce clair contour, cette âme brève
Qui te commence et qui t'achève
Ce clair contour, cette âme brève
Qui te commence et qui t'achève
Mais à cause de nos regards
À cause de l'insaisissable
À cause de tous les hasards
Je suis parmi toi haute et stable
Comme le palmier dans les sables
Nous sommes désormais égaux
Tout nous joint, rien ne nous sépare
Je te choisis si je compare
C'est toi le riche et moi l'avare
C'est toi le champ et moi l'épeautre
Et t'ayant comblé de moi-même
Ô visage par qui je meurs
Rêves, désirs, parfums, rumeurs
Est-ce toi ou bien moi que j'aime?
Si je n'aimais que toi en toi
Je guérirais de ton visage
Je guérirais bien de ta voix
Qui m'émeut comme lorsque l'on voit
Dans le nocturne paysage
La lune énigmatique et sage
Qui nous étonne chaque fois