Les lettres que tu m'écrivais au crayon
Je les ai gommées
Et sur les ca**ettes que tu m'envoyais
J'ai enregistré des airs de Patagonie
Le petit trot des gauchos ne me façonne plus
L'Est et l'Ouest me restent sur la dent
Y a plus d'espoir dans les quatre vents
Les poètes emprisonnés
Écrivent avec des morceaux de barbelés
Trempés dans leur sang
Parfois un cri déchire le camp
Les gens disent "Ce n'est pas vrai"
Nous sommes un troupeau sans mémoire
Mon enfant, quand tu viendras me voir
Apporte-moi une figue noire de notre jardin