Senteurs de mai, parfum de soufre Rêves incertains où s'engouffrent Tant d'images jaunies Tant de mots, tant de cris Tous ces visages du silence Ces appels brumeux de l'absence Montant de tant de nuits de fièvre Où venaient battre nos chimères Je souriais, moi l'insouciante, Sous tant d'espérance, innocente Senteurs d'été, parfum de rage L'œil trop clair sous le maquillage Aux néons délétères Cœur battant, bouche amère À tant vouloir masquer sa peur À toujours traquer le bonheur Debout, dressée dans la lumière Paupières lourdes, âme légère Je murmurais, moi la glorieuse, Sous tant d'impuissance, frileuse
Senteurs d'automne, parfum de spleen Ombres furtives où se dessinent Ces silhouettes pâles Qui incarnaient le mal Quand ne dansait dans leur regard Que la flamme d'un fol espoir La**ée d'être si peu comprise Ca**ée d'être si mal admise Je me taisais, moi l'arrogante, Sous tant de haine, chancelante Senteurs d'hiver, parfum de deuil Caresse du vent sur les feuilles De tant de jours pa**és De tant d'amours fanées Un geste encore pour retenir Juste l'ombre du souvenir Un mot encore, juste un sourire Un dernier souffle pour vous dire Mais à quoi bon? Il est trop tard... Un enfant pleure, quelque part