J'ai bâti tant de châteaux
De pierre, de sable et de roseaux,
Puis j'ai vu leurs murs couler
En un jour ou en une année.
J'ai laissé pa**er les fêtes,
Comme un ami qu'on voit partir
A courir après des miettes
Et pour vivre et pour m'étourdir.
Les jours de joie,
Laisse-les vivre.
Les souvenirs, laisse les courir.
Quand ils sont là,
Laisse-toi vivre.
Laisse-toi vivre.
Les jours de joie,
Laisse-les rire.
Les souvenirs,
Laisse les mourir.
Ne t'en fais pas,
Laisse-les rire.
J'aimerais trop peu ou trop,
Parfois trop tard, parfois trop tôt,
En pa**ant, sans dire un mot,
Des grands rires aux grands sanglots.
Et, crois-moi, si le temps pa**e,
Laisse-le partir où il veut.
Ce qu'il écrit, tu l'effaces
Et tu gardes ce que tu veux.