Un démon me dévore, se glissant dans ma solitude Tel un ange de glace , je suis fixé sur le réseau Paris-Sud Perdu dans un jardin de rose, ra**uré par ma sueur Je souffre, écorché par leurs épines mais fasciné par leur couleur Mi-homme, mi-disloqué, encaissant l'inexorable L'esprit fané, mon visage se plisse comme une rose des sables Mes troubles ricochent sur l'étang formant des anneaux grandissants J'entends mes larmes crier dans leur chute devant vos yeux lisses Je me dispute avec toutes les ombres qui rodent autour de moi De derrière ma cornée, je vois des spectres s'échapper de vos sacs Zara À l'écart du réel, je porte ma cra**e comme le noir du deuil En marge comme le numéro griffonné sur le coin d'une feuille Le temps est immobile, je sais que personne ne me croit Pourtant indélébile, je sens que personne ne me voit Je suis précaire, réchauffé par la nuit tel un duvet de mohair L'astre lunaire me guette comme un cerbère de lumière Je m'enlise dans toutes ces images de clairvoyance Dans le ravin social ravagé par mes cinq sens J'ai vu des choses que vous ne soupçonnez pas, au verso
Tous ces gens avec ces monstres accrochés dans leur dos En vous ma**ant la nuque pensant à une douleur musculaire Alors que des bêtes sucent votre lumière contenue dans la moelle épinière Vous, moi, qui est le mort parmi les vivants Dans les yeux se dessinent l'amour ou les tyrans J'aimerais croire en la vie pour en recommencer une deuxième Tout effacer comme une dispute qui se termine par un « je t'aime » Le temps est immobile, je sais que personne ne me croit Pourtant indélébile, je sens que personne ne me voit Mon corps de poussière se torture de mélodies pa**ées Que je chante à l'envers sans jamais pouvoir les recto verser Assis sur le quai, j'écris avec mon index à mon fils Joseph Dessinant d'étranges signes sur un bas-relief Des rêves je n'en fais plus même en rêve Je tutoie le néant de l'autre côté de la rive Le chaos m'absorbe dans les faubourgs de mes peurs Quand il prend la forme d'une fillette qui me fixe avec son sourire fleur ! Le temps est immobile, je sais que personne ne me croit Pourtant indélébile, je sens que personne ne me voit