L'étranger (*3) [Couplet 1] J'rentre dans la danse, des scalps sous votre apparence En crachant le galbe des mots jusqu'à en perdre connaissance Je n'ai pas l'échine souple et un certain handicap à m'soumettre Peut-être suis-je comme Ferré "ni Dieu ni maître" Prisonnier de ce bocal, je ne vois même plus l'Océan La plupart des psys consultés m'appellent le déviant Seul comme un chien sur la tombe d'une vie qui s'étiole Je gémis, entendu seulement par les vents de la nécropole Je n'reconnais plus mes congénères à la souche Avachis dans leurs petites vies, un an*s à la place de la bouche Le sapiens civilisé m'apparaît flou, je me recroqueville loin de nous Je ne suis pas d'chez vous L'étranger (*6) [Couplet 2] Mes cheveux se dressent à la vue des pantins Je sors des chapeaux de la gueule des lapins Au-dessus de la surface, mon exil est dans chaque syllabe En éternel ostracisme, mes cils transpirent de sel Je ne veux plus vivre dans cette étoffe qui m'oxyde Un jour, vous de n'retrouverez de moi qu'une enveloppe translucide
En silence, j'panse mes plaies en me recueillant Inquiet de n'pas avoir de nouvelles de Dieu depuis 30 ans Je n'suis pas l'homme moderne, toutes options en série Fabriqué dans l'usine "human global industry" Vos vies figées dans les affres de la conformité Me rendent absent d'un monde dans lequel je n'suis pas agréé L'étranger (*6) [Couplet 3] J'inquiète vos certitudes puisque moi J'ai du Ciel dans les yeux et des oiseaux dans la voix Prophète d'une improbable révolte Ecorché, mon insurrection se nourrit de peines incandescentes Je me croise sans me reconnaître dans des rues vidées de sens Dans l'abominable ventre de nos viles existences Suspendu dans l'vide, je m'invente une vie pour rester debout Sans trahir mes tourments et ses tumultes remous Sans racines, je me sens comme un touriste dans vos clapiers Un déporté asphyxié par vos sombres gémissements Je dois m'envoler loin derrière l'écume Si je bats des ailes fort, peut-être qu'un gamin rama**era ma plume