Les grands poètes sont comme des fleuves silencieux Calme, chacun d'entre eux, son chant s'allonge dans la plaine Emplit son lit sans heurt, chaque bras couche chaque fleur Cela se pa**e dans un autre monde, fraternel Le peuple habite les territoires libérés Cela se pa**e dans un autre monde, le poète montre du bras Ce pays est à toi jusqu'à la ligne des montagnes Maintenant que nous avons pris possession de notre vie Nous camperons dans cet enclos que nos voix simples délimitent Maintenant que les statues renversées servent de sièges pour les vieux Voyez, ce monde est minuscule et le soir tombe Les grands poètes sont comme des fleuves silencieux Calme, chacun d'entre eux, son chant s'allonge dans la plaine Emplit son lit sans heurt, chaque bras couche chaque fleur Cela se pa**e dans un autre monde, fraternel Le peuple habite les territoires libérés
Nous camperons dans cet enclos que nos voix simples délimitent Ô la vie quotidienne à nous donnée dans la parole des poètes Un homme meurt, il rêve à son enfance dans la rue Les enfants jouent, quelqu'un pleure, une femme crie C'est dans un autre monde ouvert à la parole des poètes Bien plus tard quand nous aurons vaincu Ô tous mes camarades dispersés Qui ne comprenez pas les mots que pour vous disent les poètes Ô tous mes camarades dispersés dans le silence et la douleur Ô travailleurs qui êtes seuls, chacun dans son silence et sa douleur Un jour viendra! Un jour viendra! Un jour viendra! Les grands poètes sont comme des fleuves silencieux Calme, chacun d'entre eux, son chant s'allonge dans la plaine Emplit son lit sans heurt, chaque bras couche chaque fleur Cela se pa**e dans un autre monde, fraternel Le peuple habite les territoires libérés