Cette maison perdue dans la plaine sans arbre
Une auto désossée dans la cour près du puits
En pneus est cachée là. Tels Paul et Virginie
Nous deux plus l'amour fou, c'est comme ça, mais si!
Je t'offre ce palais si tu me dis " Je t'aime "
Et si tu me dis pas, d'accord, je t'offre pas
Surtout fais celle qui, ce type avec son air
Ça intéresse pas. Allez, concentre-toi
Sur tes genoux ronds rabats ta jupe et fais-leur
Un profil bas. Tes yeux par la vitre, dis-leur
Qu'ils fuient avec les nids d'amour possible qui
S'en vont au rythme obsédant des cruels bogies
Ô belle voyageuse que ma cour excède
Nous sommes seuls dans le wagon, c'est le destin
J'aime ton teint primeur et ton mépris hautain
Et puis regarde-moi, s'il te plait, quand je plaide!
Pourquoi tu refuses de croire au coup de foudre
Sous prétexte qu'on ne se connaît même pas?
Imagine que tu voies la vierge de Lourdes
Tu y croirais si c'était elle! Eh bien: C'est moi!
Impa**ible mais vrai, je t'aime dans ma barbe
Si je te le disais, tu ne me croirais pas
Et c'est pour cela que je me tais depuis Tarbes
Je me marre tout seul et tu plonges plus bas
Tu cherches dans ton sac une ou l'autre foutaise
Pour calmer la fournaise allumée sous ton mur
Un bon roman-photo " Luxure et nuits de braise "
Où je vois fondre enfin ton œil dur, Béarnaise
Cette bouche-là doit crier des cris très rares
Et lécher comme la mer la plage. Et ces yeux
Ce sont les feux des naufrageurs ou bien les phares
Dont sont les pare-chocs, tes seins sensationnels
Eh bien, voilà, l'air de rien, on est à Paname
Adieu Madame, on s'emmerde pas avec toi
Don Juan reprend sa route en cherchant sa Don Juanne
Elle éloigne son air digne Doña Gnagna
Elle rentre chez elle et là, frétillant d'aise
"J'ai rencontré un beau gars, mais alors beau gars!"
Rien qu'entre Cythère des Corps et les Aubraises
On s'est aimé au moins dans les six ou huit fois
Alors le courroux du dieu bon tombant sur elle
La change en cheval de monte ou statue de sel
Me vengeant, moi, ma langue pendante, mes tares
Cette statue vous la voyez devant les gares
Proclamant aux pigeons " La femme est éternelle "
Je suis rama**eur de vestes dans l'œil des belles
Je mets les mains dans les poches, rien dans les mains
Avec des scénarios de filles pas malins