Puisses-tu vivre d'inquiétude Et tourmenté du beau tourment Mon fils, mon ami, mon fervent Et peuplée soit ta solitude D'oiseaux, d'enfants, de multitudes Et toi sur ce chemin montant Puisses-tu haler durement Ta belle âme dans l'altitude Puisses-tu vivre de chimères D'un air d'un orchestre perdu En têtant comme un mot confus Ou l'ancien parfum de ta mère Courir des causes improbables Ces trésors enfouis, ces galions Ces fleurs qui poussent dans le sable Sous tes pas levant par millions
Puisses-tu chercher l'impossible Apprendre l'hymne des roseaux Oh, ta révolte de moineau Je l'entends gronder sur les cimes Puisses-tu vivre d'inquiétude Et t'endormir insatisfait Par les cornes tenant, refait Le vieux chagrin que nul n'élude Les ciels sont comme des écharpes Nouées à ton cou dans les soirs T'entraînant vers le son des harpes Où tu vas, tu ne peux savoir {x2:} Mais tu aimes et tu espères Puisses-tu vivre sans céder Mourir sans avoir pactisé Mon ami, mon fervent, mon père