[Couplet 1]
La rage transperce mon cœur de part en part
Mec, ça rend barge quand un de tes parents part
Y'a pas de remparts, tu craques et le mal s'empare
De toi, ça s'empire, sur ça je peux pondre 100 barres
Après plus d'un an de cauchemar, plus la peur du futur
Pas de quoi être fêtard, ouais crois-moi ce fût dur
De voir mon père lutter contre cette merde hara**ante
Mon sang se glaçant et se sentir si impuissant
Sans pouvoir craquer, juste s'évader un peu
Alcool, sh**, beuh, plus d'étincelles dans les yeux
Plus les jalousies des gros bouseux de loosers
Usé de voir plus de perversité qu'un partouzeur
Embrouilles, des aveugles mais qui lisent pas le braille
Pas moyen qu'on me bouille, c'est pour ça que dans le Mic je braille
J'brille mais ça ne se voit pas à cause de mes idées noires
Parfois sur les nerfs, parfois même plus la force de croire
Écrire quand dire que je vais mal devient pléonasme
Qu'on a ce manque d'air, comme pris d'une crise d'asthme
Le marasme, cette souffrance c'est pas un fantasme
Spasmes, sanglots dans les couloirs à Érasme
Quand t'es seul, chômeur et que le pire tu l'envisages
Pas une vie sage, ça se lit même sur mon visage
Virages durs à négocier, dans le vide s'égosiller
S'envoyer des rasades de whisky dans le gosier
Masquer devant la famille et même les amis
Jouer gros et réaliser qu'on peut perdre sa mise
[Interlude]
Rap exutoire
Rap exutoire
[Couplet 2]
Ont grandi en moi stress, parano, prises de têtes
Je me suis renfermé, certains croyaient que je faisais la vedette
Fixer le plafond le soir, la journée fermer les yeux
Sur les trucs odieux qui font que trop jeune on se sent vieux
Mais sème souvent du vent, se comporte comme un morveux
Sans vie, envieux, souffler sur un cil et faire un vœu
J'sais pas ce que je vaux mais bien que la chance va et vient
Qu'à côté c'est le ravin et qu'aucun dieu n'intervient
Sur la vie terrestre en tous cas, je crois que c'est un intervalle
Ou tu montes, stagnes ou dévales quand ce monde t'avale
Tu vois le genre de réflexions, ça fout la migraine
Exalte, donne espoir ou haine, des milliers d'idées par semaine
Émanent de moi, n'ayant pas le cerveau d'un moineau
Médite plus qu'un moine, tu me crois fou mais moi non
J'essaye de combattre la paresse intellectuelle qui règne en maître
Mate ta montre, c'est l'heure d'arrêter de paraître
Mais si peu le comprennent, je suis souvent embarra**é
Pas de dollars à bra**er, de trophées à embra**er
Peut-être des salles à embraser, les transformer en brasier
Marre de voir dans le miroir un gars cerné, mal rasé
Dans ma tête le bordel, c'est tout bon pour ma fainéantise
Qu'elle prenne définitivement le dessus, c'est ma hantise
Quoi qu'on en dise des pour-cents je veux en donner 110
Y'a tellement de jeunes qui malgré leur potentiel s'enlisent
Ça donne parents inquiets, mal de crâne, gouttes sur oreiller
C'est pas le temps de s'émerveiller mais bien de se réveiller!