1er couplet:
Tu peux nous appeler les berbères ou encore les kabyles
Pour nous on reste des imazighen : les hommes libres
Habitant sur cette terre depuis des millénaires
Notre origine, cependant, reste un mystère
Venus du Yémen, de Perse, d'Inde ou bien du monde viking
Et pourquoi pas de l'Atlantide?!
"Numides" était le nom antique
De tribus éparpillées qui régnaient sur le nord de l'Afrique
On ne compte plus les conquérants qui sont pa**és
Romains, Vandales, Byzantins, Arabes, Ottomans, Français
Mais toujours dressés, repoussant les invasions
Les anciens ont su préserver les traditions
Peuple de guerriers, de poètes et de conteurs, de grands penseurs
Mais pas de grand navigateurs!
La terre est sacrée et la nature est reine
Rythmée par les rites secrets dont la femme est la gardienne
-2e couplet:
Je suis d'un de ces villages perdus dans la montagne
Pas plus d'un millier d'âmes, en comptant les chèvres et les ânes!
L'hiver est rude sous les burnous
Et les récoltes aussi, chez nous rien ne pousse
Ecrasé par la misère et souvent contraint à l'exil
Obligé de gagner son pain dans la grande ville
Tizi-Alger, Alger-Paris...on n'oublie pas d'où l'on vient
Peu importe où l'on atterrit
La nostalgie nous suit, et aussi les regrets
De nos hauteurs et des odeurs d'olivier et de figuier
La richesse est dans nos coeurs
Comme la solidarité, la dignité et le sens de l'honneur
Paix à nos morts emportés par le Mektub
Leur combat nous guide encore de Jugurtha à Lounès Matoub
Souvent menacée, notre langue est vivante
Ecoute Dihya qui chante...