[Couplet 1 - Shurik'n] Les jeunes grandissent, piquent, courent, chutent Avec un naturel effarant Navrés les parents Patientent au parloir Souvent la tête dure, les dents longues, les mains creuses L'esprit plein de nuages, le brouillard se dissipe, dès la première barre, pas d'hasard Sur le banc de touche les faibles se couchent les forts touchent du cash louche Comment tu veux que le karlouche soit pas sur le terrain Tant pis si d'autres prennent le deuil et restent sur le seuil Faut mener le destin au doigt et à l'œil Pour les plus zélés y'a toujours un cercueil prêt Entraînés par la vie les plus endurcis pleurent aussi lorsqu'un frère est parti Les jeunes fleurs poussent sur le béton puis tournent en rond Certaines finissent avec un tuteur, un garrot, des hauts talons Les murs collent pas avec le temps, les têtes non plus les coeurs non plus Les bleus concluent j'te jure des fois y 'en a plein le cul mais bon On fait avec, Truman le sait y a pas le choix sans quoi tu fais une croix Alors t'encaisse même les coups bas Le combat en toute catégorie Sans règle, pas d'erreur, fils Et monte la garde fils, et gaffe aux remises du vice Et aux remises vicieuses, le sort te pique toujours au bon endroit: L'estomac Ou quand un cœur crève de froid C'est comme ça t'y changeras rien moi non plus c'est chacun pour soi Travaille ton cerveau, bosse ton uppercut évite la chute Plus de rapport enfant enfance et dominés-dominant Les mômes deviennent des démons, pour s'en sortir c'est dément Vendre cher sa peau le seul lien Vaut mieux vivre un jour comme un lion, que cent comme un chien Vas-y viens [REFRAIN] (x2) C'est juste un cliché, une parcelle, un flash Une tranche, car ma vie c'est un bordel, un clash La bataille au bout des lèvres, sans verre d'eau ne mène à rien Mieux vaut vivre un jour comme un lion, que cent comme un chien [Couplet 2 - Akhenaton] Été 77, je frôle 9 ans Mon idole pa**e devant le bar salut Gil Coup de bol c'est mon cousin Gilbert Soit-disant la sale race Baskets blanches Levi's en jeans, fourré cla**e Avec Lamin, le marocain bâti comme un animal, pas de blague Papy l'appelle "Jacky le Cannibale" Il bouffe les types à coup de pêches dans la tête Saute derrière le comptoir, frappe le chef et boit un sly sec Dimanche calme, Spadaro pa**e en vélo Comme tous les soirs les vieux aux tables de jeux en train de boire Plus tard, Gilbert et son équipe sont tombés pour proxénétisme Sentence: 9 ans fermes, incompressibles Lorsqu'il est sorti sa joie et les sourires l'avaient quitté
6 mois après: il s'est tué Et comme la mort fauche frappe, à plusieurs portes quand elle traque A 31 ans, le Cannibale est mort d'une attaque Si vite, même pas le temps d'avoir un peu de peine Puis Yvan est parti à Fresnes, purger sa peine C'est pas normal, on a toujours les chiffres pourris Comme dit Pa**i : "C'est donc ça nos vies ?" Cogner les mecs tombés à terre, squatter les places les plus chères Foutre la merde et faire de la peine à nos mères Ma génération ne porte plus la truelle mais le schla** Pour des coups de cra**e dans les ruelles, cruelles C'est la faute à qui? on s'en branle, c'est pareil frère De toute manière qui paie les pots ca**és, à Marseille c'est les mêmes J'ai pas le temps de dialoguer Appelez vos sociologues ils pourront me cataloguer [REFRAIN] (x2) C'est juste un cliché, une parcelle, un flash Une tranche, car ma vie c'est un bordel, un clash La bataille au bout des lèvres, sans verre d'eau ne mène à rien Mieux vaut vivre un jour comme un lion, que cent comme un chien [Couplet 3 - Freeman] Fataliste, la liste est longue Comme les bangs, les (???) Loin des gangs près du monde A croire qu'on vit pas sur le même Pourtant, je suis j'existe, la peste me piste Et constat: Mieux vaut vivre un jour comme un lion que cent comme un chien La fin est rude, l'habitude de rien bosser au sud au nord Elle crève devant des francs jamais ne dort (???), des aafrit rêvent d'or, la mort vaut le prix Aigris par le mauvais sort on suit Construit, compte les pavés au milieu des débris Free au para-dis, oublie jamais ta famille, couz' Les douze tournent le fusil Le mot se perpétue Comme la merde, viens voir qui pue La poisse si le soir les (???) suent Tempérament Kunta Kinte, compter sur vos (???) Comprend qui veut comprendre mes versets Lancer, un prédateur après un gibier Une note aiguisée, aux français la France déguisée La merde, une grotte, dur de s'en sortir quand tant d'autres soupirent Que faut-il pour arrêter d'souffrir, hein ?!? (Question sans réponse!) (Pense!) Pourtant j'fais qu'ça, l'arabe, du brail, nada, on va dire la chance n'est pas là Allez ma nana, pose au moins pour la blonca, c'est tout c'qui nous reste tu sais [REFRAIN] (x2) C'est juste un cliché, une parcelle, un flash Une tranche, car ma vie c'est un bordel, un clash La bataille au bout des lèvres, sans verre d'eau ne mène à rien Mieux vaut vivre un jour comme un lion, que cent comme un chien