C'était un mécano-métallo-mégalo Qui s'appelait chimie-travelot. Il s'épuisait du ciboulot Dans un de ces si sots boulots Qui font de nous des bêtes à dodo Bien mûres et complètement frigos. Elle, c'est chipolata-delco, La p'tite du mécano. Elle est belle. Elle remue du pot Elle aime bien son p'tit mégalo Bien qu'elle soye pas trop parano Et qu'elle s'envoye d'autres gigots. Y s' sont connus à Saint-Lago, Dans un de ces trains qui partent très tôt, Qui r'viennent très tard suivant les trots De ceux qu'on doit mettre au métro. D'un coup d'œil au fond du rétro, Ils ont vu comme ils étaient beaux Et se sont roulé le chicot Sans même retirer leurs mégots Mais gare, mais gare à mégot, S'écrie soudain le mécano. L'amour me mord, me mord la peau, L'amour nous rendra tous dingos. L'amour le mord, l'amour le moud. L'amour, ça mord, l'amour, c'est mou. L'amour, ça meurt à la mi-août, Sans mots, sans remords ni remous.
Bientôt le tantôt sans se dire un mot, Les v'là coco chez un bistrot À s'faire des bécots dans les crocs, Des vibratos dans le bas du dos, Des trémolos sur le pipeau Tout en siphonnant leur Pernod Mais le plus beau, c'est dans un pageot D'un garno de la rue Rambuteau Où ils continuèrent leur duo Dans la position de l'escargot En se faisant cadeau du pavot Qui leur poussait à fleur de peau. Y s' sont perdus à Saint-Lago Dans un de ces trains qui partent très tôt, Qui r' viennent très tard suivant les trots De ceux qu'on doit mettre au métro. D'un coup d'œil au fond du rétro Ils ont vu comme ils étaient beaux Et se sont roulé le chicot Sans même retirer leurs mégots, Mais gare mais gare à mon mégot, S'écrie soudain le mécano. L'amour me mord, l'amour me moud. L'amour, ça mord, l'amour, c'est mou. L'amour, ça meurt à la mi-août, Sans mots, sans remords ni remous.