Oh, j'étais a**is sur les Champs Élysées En train de boire un quart Vichy bien frais Soudain je vois une bagnole s'arrêter Il en descend trois malabars qui viennent me regarder sous l' nez L' premier s'a**ied tout seul en face de moi Il fait la gueule mais il ne l'ouvre pas Et ses deux potes restent de son côté Ils gardent les mains dans leurs poches Je commence à m' sentir gêné Moi, je gamberge à tout berzingue C'est pire qu'à la télé J'ai beau chercher qui sont ces dingues J' peux pas les repérer Ils viennent de faire un p'tit signe au garçon Ça f'ra trois scotchs en plus de l'addition Mais ça m'ennuie Ils n'ont encore rien dit J'essaie d'avoir l'air astucieux Mais je me sens devenir vieux... Oh, ils ont fini d'écluser leur godet Çui qu'a l'air vache me fait signe de payer
Puis il se lève en m'empoignant par le nez Et il me traîne jusqu'à la voiture et m'y installe d'un grand coup d' pied On a été faire un p'tit tour au bois C'est bourré d' flics mais là y en avait pas Ils m' font descendre et m'entraînent dans une allée Ils me pa**ent un fameux tabac Ça, c'est pas d' veine, moi qui fume pas Je suis couché dans l'herbe tendre Avec le nez en biais Ils fouillent mes poches, y a rien à prendre J'ai juste un peu d' monnaie Voilà qu'ils regardent ma carte d'identité Et là, j' dois dire qu'ils ont l'air épatés Ils se consultent et reviennent très gênés En me disant "M'sieur Salvador, excusez-nous, on s'est trompé Oh, merde! On vous a pris pour un boxeur Qui nous a séduit nos p'tites sœurs"