Mon amie, que je suis triste
Quand le jour va se lever
Car il va falloir que je te quitte
Et retourner travailler
À travers les jalousies
Le soleil se colle à toi
Et sous sa caresse tu t'éveilles
Et ton sourire, c'est mon soleil à moi
Je vais partir pour l'usine
Je vais chauffer les fourneaux
Mais je pense à ma câline
Qui m'attend dans son hameau
La fumée de la chaudière
Emportera mes baisers
Et si tu te penches à ta fenêtre
Amie très chère, tu peux les attraper
C'est cinq heures à la sirène
Je repose mes outils
Je vais retrouver ma jolie reine
C'est maintenant que je vis
Elle a mis sa jupe blanche
Une fleur à ses cheveux
Nous irons tous deux
Au p'tit café de Marie-Blanche
Comme deux amoureux
Une mazurka commence
Et je te prends dans mes bras
Je me grise de la danse
Et je me grise de toi
Et ce soir, dans la nuit fraîche
Étendue sur le grand lit
Je mordrai tes lèvres
Et je mordrai ta peau de pêche
Ma joie, ma fleur, ma mie