[Couplet 1] J'avale d'un trait mon Blanton's, il y a des jours comme ça Au fond d'un rad de merde, observant l'orage dehors Et pas envie de faire des rimes, prends ça pour de la prose Prends ça pour c'que tu veux d'ailleurs, ton avis je m'en branle un peu As-tu lu les nouvelles de l'édition du soir ? As-tu vu le clochard crever au fond du square ? Sûrement qu'il avait un nom, mais l'hiver s'en tamponne Sûrement qu'il avait un nom, mais les pa**ants s'en cognent Ils n'ont même pas le temps de savoir qui ils sont Donc imagine la vie, l'amour, la mort des vagabonds C'est triste... hein, quoi ? T'as même pas l'temps d'être triste Faut qu't'envoies un tweet vite pour faire croire aux autres connards qu't'existes [Couplet 2] J'avale d'un trait mon Blanton's, il y a des jours comme ça Au fond d'un rad de merde, observant la foule des gens dehors Ils paraissent seul même en groupe, même en troupe ils sourient Mais sont désespérés même en couple Incapable de comprendre que leur seule présence est un miracle
Je ne vois que des insectes, l'âme humaine est un mirage Homme civilisé ? Cause, tu m'intéresses J'me sens isolé comme une idée de gauche au PS Le petit travailleur précaire que je suis se marre En attendant d'crever un max de curés laïcards Ceci n'est pas un rap, nan, c'est une graine plantée La lame dans la paume d'un homme vivant, enchanté(e) [Couplet 3] J'avale d'un trait mon Blanton's, ma tête commence à tourner La rage grimpe, mais dans l'silence, comme un Comanche ajourné Je prépare le feu interne avec des restes de rêves Imagine le carnage avec des rêves de restes Je promène mes idées avec des colliers d'force Jamais un connard viendra m'décorer l'torse Un sale goût d'uranium dans la bouche A la recherche d'un bout d'humain isolé sur la touche Cool, vivre dans l'ombre préserve des brûlures J'préfère être réac' depuis qu'ils disent être le futur Les visionnaires feront toujours des faux départs Conjugue la cervelle et les couilles : Simón Bolívar