Les amants, quand ils quittent nos lits En fin d'après midi Pour retrouver leurs femmes, Les amants redeviennent petits Redeviennent tout gris Et perdent tout leur charme Les amants, les amants, Les amants, quand ils regardent l'heure Ont des airs de voleurs, de pilleurs de jardins Les amants, ça vous offre des fleurs Et puis quelques quarts d'heures Et puis un jour... plus rien. Les amants ont quelquefois vingt ans Plus souvent quarante ans Mais il faut bien le dire Les amants
Ce sont les beaux enfants qui arrêtent le temps Le temps, le temps de vieillir, de vieillir. Les amants ah! Les beaux matadors Qui couchés dans nos bras Reprennent la Bastille Les amants, on sait bien que dehors N'ont d'autres aventures que les jeux de manille Les amants On les pleure quelquefois Mais le prochain qui vient Refleurit notre chambre Et l'on s'aime une saison de lilas Oubliant que bientôt vient le temps de novembre, De novembre Les amants... nos amants.