Chevelure des ombres mortes
Dans la nuit qui les emporte
Par-delà le vide immense
Entre ténèbres et silence
Chevelure des ombres danse
Que plus un vivant ne sorte
Chevelure des ombres mortes
Que plus un vivant ne sorte,
Dans les couloirs, les cohortes
Emmèneront vers le vide
Le navire translucide
Capitaine courageux
Dans l'univers nuageux
Ciel sans fin, poussière du monde,
Que la vérité profonde
Poursuit pour l'éternité
Dans le cargo percuté
Sur le flanc, sur le côté
Dans le delta d'Andromède
Chevelures belles ou laides
Retombent sur le navire
Comme poulpe des abysses
Chevelures des algues bleues
Comme guerriers immobiles
Mécanique trop fragile
Des corps humains sur les tables
Ciel de fumée, vent de sable
Ciel sans fin, poussière du monde
Noir d'abysse, boucles blondes
Des enfants dans leur sommeil
Dans une ruche sans abeille
Et le navire continue
Allant dans sa coque nue
Si seulement t'avais connu la terre,
Du temps des océans et des continents verts
De la mousse, des plantes, des saisons, de la pluie
Et je pleure sur lui
Qui va dans l'océan suivant la pente
Masque blanc, vêtement d'amiante
Ciel sans fin, poussière du monde
Ciel sans fin, poussière du monde
Noir d'abysse, boucles blondes
Des enfants dans leur sommeil
Dans une ruche sans abeille
Et le navire continue
Allant dans sa coque nue
Vers des mondes inconnus
Parlant d'autres univers
Sur des pupitres de verre
La tête à côté du corps
Seul un robot parle encore
Si seulement t'avais connu la terre
Ciel sans fin, poussière du monde
Vivre juste une seconde
Vivre encore ce qu'il a vu
Vivre ce qu'il a vécu
Capitaine
Si seulement t'avais connu la terre
Du temps des océans
Et des continents verts
De la mousse, des plantes
Capitaine courageux
Dans l'univers orageux
Poursuit pour l'éternité
Dans le cargo percuté
Dans le delta d'Andromède
Chevelures belles ou laides
Retombent sur le navire
Comme poulpe des abysses
Comme poulpe
Capitaine
Que le vide entraîne
Sous les étoiles
Comme pollen
Ta peine,
Dans le grand tumulte des cieux
Comme pollen
Dans le grand tumulte...
(Merci à Jean pour cettes paroles)