Il y a une étoile de plâtre au plafond de notre chambre blanche « when I die I want the smell of whisky all over the place and I wanna sit on the knees of the finest female-angel of them all » je m'ennuie du français parle-moi français maria dans central park un vieil homme aux cheveux blancs songe-t-il comme moi maria comme je songerai à toi dans mille ans à une jeune fille que jadis il a aimée maria je jetterai en toi l'ancre de mes lèvres à jamais ivre à jamais immobile et mes bras comme des racines une ancre d'anciennes amours rouillée la ramènerai quand morte éventrée ma mer n'aura plus besoin que des froids éclairs du soleil absent maria mes bras se souvenant mieux que moi de la plage rêche et du navire que je fus neuf et de loin venu comme un cri d'orage et la rocaille du vent se souvenant du ressac de l'amour se brisant à la jointure de la croix que nous sommes nous voyageront à jamais unis maria ma jeune fille aux seintelets les seintelets maria c'est des seins de jeune fille
oui c'est un mot nouveau oui c'est moi qui l'ai trouvé il était dans ta blouse maria mon épouse amidonnée dévidoir de mes beaux jours ô seul dévidoir carrefour de nos quatre volontés mon voyage redouté ma nuit mon cœur ô ma mythologie maria ma douce ma noire ô mes mensonges ô les clés de mes songes mon église d'images grises mon île là-bas mon faux acacia mon voyage en pot maria dans la nuit noire maria mon épouse inventée de toutes mes amantes composée ferme les rideaux sur nos cœurs mon doigt marche sur ton bras tu prends ma main une gerbe de désir court dans nos veines maria mon âme je t'oublierai ma noire prendre ces nuages par le cou dans leur image renversée avant de m'y noyer l'on ne verra plus maria l'on ne verra plus au fond du temps que briller mon rire au soleil mais les mots dans ma gorge dénoués les mots maria même sans moi prononcés les mots t'appelleront New York