Et je laisse ma porte ouverte à tout venant
Je laisse mes fenêtres ouvertes à tous les vents
Il faudra bien qu'un jour tu rentres à la maison
Et je laisse toujours une lampe brûler
Comme un phare dans la nuit pour mieux te diriger
Il faudra bien qu'un jour tu trouves la maison
Je te chauffe les draps, des fois que t'aurais froid
Et souhaite bonne nuit à moi qui ne dors pas.
Je te mets un couvert, des fois que t'aurais faim
Et me sers à manger, moi qui ne mange rien
Et je me sers à boire, moi qui ne buvais jamais
Et, quand je deviens noir, je pleure sur mon repas
Il faudra bien qu'un jour tu manges à la maison
Toi qui laissais toujours une lampe brûler
Comme un feu de détresse à tous ceux qui pa**aient
Il fallait bien qu'un jour ils viennent à la maison
Toi qui laissais ta porte ouverte à tout venant
Qui laissais tes volets claquer à tous les vents
Il fallait bien qu'un jour tu quittes la maison
Et je compte les heures comme on compte les ans
Moi qui n'avais pas peur, je tremble tout le temps
Des gens viennent me voir, des gens qui t'ont connue
Ils me parlent de toi, moi je ne parle plus
Mais je rêve de toi, moi qui ne rêvais pas
Que pouvais-je espérer, avant, de plus que toi?
Mon amour, mon amour, je suis à la maison
Et je compte les heures comme on compte les ans
Moi qui n'avais pas peur, je tremble tout le temps
Et je laisse ma porte ouverte à tout venant
Je laisse la lumière, enfin quoi, je t'attends