En ce bas monde une chose est sûre
C'est une solide vérité
C'est que les choses de la nature
Ont toutes leur utilité
Les bras, les mains, les jambes, les pieds
Le corps, la tête, le visage
Les yeux, la bouche et le nez
Connaissent des milliers d'usage
Il y a même les cheveux
Qui servent à caresser le vent
Et puis il y a l'herbe des champs
Pour se coucher quand on est deux
Et les petits courts d'eau qui brillent
Où viennent s'abreuver les bêtes
Où viennent rêver les poètes
Où vont pleurer les jeunes filles
Il y a la mer et l'ouragan
Pour faire se gonfler notre sang
Pour sculpter les cinq continents
Et pour saler tous les harengs
Il y a les chenilles de couleur
Pour amuser les tout-petits
La poitrine des filles en fleur
Pour chambouler les vieux a**is
Il y a mille choses encore
Le Soleil, la montagne, les aigles
Mais comme l'exception est de règle
Même si cette règle est d'or
Dans tout cela il y a un hic
Un fier défi à la logique
J'ai beaucoup cherché, mais en vain
Les couilles du Pape ne servent à rien