Étant la racine de cette évoquante cime
En état de complète contemplation
Je ne pourrai vivre qu'éphémèrement
Condamné à la loi du plus résistant
L'extériorisation, imparfaite, inconsciente, intolérable
L'intériorisation, l'harmonie en parcimonie
S'effondrant au couvert des mégalomanistes
D'un retournement sans merci, nous nous consumerons
Criant famine
Reclus dans la décroissance
L'exclusion de notre souche en territoire instable
De l'espoir, nous dériverons dans nos torts
Du désespoir, nous ne ferons qu'en revenir plus forts
Je suis et je resterai l'être de cette arborescence
De la descendance des gardiens j'en ferai volte-face vers l'ultime réminiscence
Puis renié, dans cet infâme domaine, dispersé
Survivant de la mise à mort, substitué
Je suis l'épidémie, fauchant la vie des profanateurs
Je suis la mort, survolant les limbes de l'horreur
Ma peau, ravagée, en lambeaux, arrachée
Mes entrailles, explosées
Dévoré et putréfié en toute impunité
D'une irréversible infection
D'une emprise sur mon métabolisme
Un habitat désolé, l'emblème de ce guet-apens
Croulant sous l'emprise de l'hécatombe, m'évadant
Je m'abandonne, sur la piste de l'euphorie
Je m'essouffle sur cette mince ligne en totale léthargie
Je rampe dans le sentier de l'angoisse
Je m'y noie dans l'abîme de l'extase
Tel en phase, m'en extirpant qu'en impa**e
L'ennemi aux portes, je bondi
Assailli, je moleste et je blesse
Je tue et je déchiquette
Je trie et je reconstruis
Du grand art, une oeuvre de chair d'êtres
Une oeuvre de remords pour dépêtre
L'apparat d'un quidam, un éloge au miasme déchu
L'habit qu'il me fallu pour redevenir l'être que je fus