Sur le logis du tourment se dressent maintes blasphèmes
Ainsi que les vestiges des pensées les plus candides
Là où le temps s'est inopinément paralysé
Le regard des uns affronte celui des autres
Conférant honte et froid cristallisé
Ceux qui pensaient détenir foi et ultime vérité
Dans de fictives liturgies et fables évangéliques
Se verront ici-bas pervertis et crûment dépravés
Sans relâche et longuement ils supplieront la pitié
De ceux qu'un jour ils ont apostasiés
Et, comme des traîtres et lâches, abandonnés
Morts sont maintenant ceux qui vous ont crus
Demain ou lors d'un jour plus lointain
Quand l'âme aura quitté son destin
Infamie et stigmate les rejoindront
Calcinant les restes d'une fierté démesurée
Sans besoin de prière ou d'offertoire
Car divine vertu se verra le jour voulu
Nourri de peur et de créances abusives
Veule est le fidèle à l'âme monnayée
Face à celui qui subira l'âpre rejet
De ses faux semblables
Qui jadis furent fervents alliés
Sans refléter l'ombre de trahison
Sans susciter la moindre déloyauté
Qu'un jour sordide ils offriront
Ainsi le
Temps d'une ultime bénédiction suffira
Pour abdiquer la paroisse et toutes ses confessions
Et se recueillir là où fût le premier berceau du nom
Indéfectible source de toute existence
Créateur authentique au-delà du factice Dieu
Maison mère sans maître, ni croix, ni crucifix
Pourvue de convictions faites de glace et de feu
Croyance épurée et purifiée sans l'ombre de vice
Ayant pour guide moral la lueur du soleil
Ayant pour racine l'essence même de la Terre
Procurant vigueur, impulsion et triomphe
Sur l'adulation du royaume pestiféré