[Couplet 1: JeanJa**]
Cette page blanche me fixe, la mort entre les lignes
C'est elle qui tourne quand je perds l'équilibre
Elle encaisse, je m'en sors, funeste est son sort
Je combats mes démons, j'ai fait la guerre sur son dos
J'ai retrouvé la rime, parfois la vie me l'enlève
J'évite de forcer le trait, ma conscience m'en empêche
Hip-hop, dès la première écoute
J'me rappelle souvent cette époque de ma vie
Depuis les joints tournent comme les aiguilles sur le mur
J'ai parfois l'impression de m'répéter jusqu'à l'usure
Exodarap chante l'espoir sur un fond de haine
On écrit dans le calme, garde l'énergie pour la scène
Du rap sans artifices, frère, je n'invente rien
Ni la peine, ni la misère il n'y pas d'acteurs chez les miens
Ton micro développe une double personnalité
Le traitement sera lourd, comme personne ne l'a été
On travaille en famille, corporation de filles et garçons
Qui pensent à demain, surveillent l'information
Je tends la main, ce rap c'est une offrande
Un geste d'amour, me suis-je fais comprendre ?
Voici l'expression de ma désapprobation
Je refuse les valeurs qui régissent ce monde
Et toi, es-tu représenté ?
Es-tu écouté ? Es-tu respecté ?
Ce pays est l'otage de ses partis politiques
Aujourd'hui, les banquiers sont les nouveaux terroristes
Ils voudraient que tu craignes pour ta sécurité
Surtout restez chez vous, allumez la TV
La peur, ça s'entretient, dans quelques semaines
Vous mourrez tous de la grippe mexicaine
Mais moi, je sais qui sont les porcs, les vrais
Qui vivent de mensonges, des fraudes, de fraiches
Pose-toi les questions, celles qui te dérangent
Tu vis dans le monde libre mais pour combien de temps ?
Tu gardes mes présages obscurs et incertains
Bientôt la fin, à part ça tout va bien