N'oublie pas, mon ami, N'oublie pas, m'as-tu dit, Qu'une main attendrie Est là, qui prend la tienne. Sa chaleur est un feu Ravageur et profond Qui s'immisce et m'émeut, En mon cœur qui se fond. De nos deux mains soudées, L'étreinte est ravageuse, Forte, belle, et piégeuse: Je ne puis m'évader.
Je suis pendu à toi , Ton bras est ma potence; Et mon esprit balance Aux cordes de tes doigts. Vois comme j'aspire enfin A terminer la danse. Cadavre qui se pense, Je suis déjà défunt. N'oublie pas, mon ami, Que mon mal est la vie. Guéris-moi, je t'en prie: Repousse-moi à deux mains.